Le Premier ministre s'enquerra notamment du projet d'extension de la cimenterie d'Aïn El Kebira, et inaugurera, dans les communes d'El Eulma et Sétif, un complexe de fabrication de profilés en aluminium, une unité de production de câbles électriques, une usine de production de pâte à papier et un complexe de carreaux céramiques émaillés. Sellal posera également la première pierre du raccordement aval à partir du barrage de Mahouane, un ouvrage de retenue réalisé dans le cadre des grands transferts hydrauliques vers les hautes plaines sétifiennes. Un raccordement destiné, outre l'alimentation en eau potable de Sétif et d'une douzaine d'autres villes, à combler les déficits chroniques en matière de ressources hydriques à l'horizon 2040. La pose de la première pierre d'un périmètre irrigué par les eaux de ce même barrage de Mahouane figure également au programme de la visite du Premier ministre dans la wilaya des Hauts-Plateaux, ainsi que l'inauguration du service de radiothérapie du cantre anticancer (CAC) de Sétif et du doublement de la RN-75 sur 50 km entre Sétif et la limite administrative de la wilaya de Batna. Sellal, après une remise symbolique au pôle urbain des 3.392 logements, au chef-lieu de wilaya, des clés d'appartements à leurs bénéficiaires, inspectera le chantier de réalisation d'un marché de gros de fruits et légumes au lieu-dit Aïn Sfiha, à la sortie sud de Sétif. Sétif ne veut pas, affirment avec assurance des acteurs de son développement, dormir sur ses lauriers en s'en tenant à sa réputation, justifiée, de wilaya de bâtisseurs. La région des hautes plaines sétifiennes entend bien relever d'autres défis. La wilaya veut avant tout retrouver son statut de grenier de l'Algérie en se tournant de nouveau vers la terre, plus particulièrement la céréaliculture. Dans cette optique, l'Etat avait officiellement lancé, il y a quelques années, ce qui est considéré comme le projet du siècle à Sétif : les grands transferts des hautes plaines sétifiennes. Un projet de plus de un milliard de dollars destiné, en plus de l'approvisionnement des populations en eau potable, à irriguer 40.000 ha de terres agricoles supplémentaires, essentiellement céréalières.