« Le rôle de la police et de la société civile. » Tel est le thème d'une rencontre organisée, hier, à Alger, par la Direction générale de sûreté nationale (DGSN) en collaboration avec l'association Mechaâl Echahid et l'APC d'Alger-Centre. Pour le commissaire principal, Omar Laroum, responsable de la communication de la DGSN, la société civile constitue le lien entre l'Etat et les citoyens. Il explique que le développement de l'activité de la société civile en Algérie a commencé au début des années 90. « La DGSN compte beaucoup sur l'action et la participation de la société civile car ses membres sont souvent issus du milieu sociétal. » « La société civile a plusieurs particularités, elle connaît les problèmes de la société, elle est composée souvent d'intellectuels, elle est indépendante de l'Etat ou du pouvoir et elle active pour l'intérêt commun », a expliqué l'officier supérieur. De ce fait, il rappelé que la société civile permet d'éviter les conflits et la violence car elle a pour mission d'inculquer le civisme, la démocratie, la responsabilité et surtout le dialogue à la société. Le responsable a reconnu que durant ces dernières années, la société civile a été un élément essentiel dans l'établissement du dialogue entre les responsables locaux et les acteurs des mouvements de protestation. « C'est en connaissance de cause que nous évoquons le rôle important que joue la société civile dans la stabilité du pays et l'éradication des fléaux sociaux. La démocratie est la base de l'interaction entre le pouvoir et le citoyen », a indiqué Omar Laroum. Mohamed Bouallègue, commandant général des Scouts musulmans algériens, a évoqué le protocole d'accord signé en septembre dernier avec la DGSN et qui vise à inculquer aux citoyens la sécurité et le civisme. « La sécurité n'est pas uniquement du ressort de la police, c'est aussi l'affaire de tous. La société est également responsable de la sécurité du pays », a-t-il estimé, ajoutant qu'« il faut instaurer la culture de prévention contre les fléaux sociaux et rapprocher le citoyen des services de sécurité ».