Plus de 16.000 ressortissants africains sont entrés illégalement en Algérie en 2015 fuyant la détérioration des conditions socioéconomiques et de la situation sécuritaire dans leurs pays. C'est ce qu'a affirmé, jeudi dernier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales à l'APN. « 16.062 ressortissants africains en situation irrégulière ont été enregistrés dont 10.170 Nigériens et 5.880 Maliens. L'Algérie a mis en place un dispositif de rapatriement avec l'accord et sur la demande de leurs pays d'origine », a souligné le ministre en réponse à une question d'un député d'El Islah sur les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l'immigration clandestine. Selon le ministre, des mesures particulières ont été prises pour renforcer la sécurité au niveau des frontières notamment sur le plan sanitaire où il est prévu également de renforcer les mécanismes de prévention au niveau des wilayas du Sud pour parer à d'éventuelles maladies. Le but est, dira-t-il, « d'intervenir dans l'immédiat grâce à un plan d'urgence en cas de présence illégale de ressortissants ou en cas d'épidémie ». Noureddine Bedoui a rappelé que le déséquilibre économique, l'insécurité et l'instabilité qui ont pris, dans certains pays, des proportions inquiétantes, ont contraint ces migrants à rejoindre Algérie. Il a noté que 25 opérations de rapatriement ont été effectuées du 9 décembre 2014 au mois de décembre 2015 dans les meilleures conditions et dans le respect des accords bilatéraux et des chartes internationales. « Ces ressortissants ont été accompagnés aux centres de transit de Tamanrasset où ils ont bénéficié d'une prise en charge totale sur les plans sanitaire, alimentaire et de l'hébergement », a-t-il souligné. Selon le ministre, 50% des ressortissants transférés sont des femmes et des enfants.