Le suspense a duré une grande partie de l'après-midi. A mesure que le comité directeur se prolongeait - le point d'achoppement concernait les noms de ses adjoints, finalement pas officialisés même si l'Argentin Santiago Solari et le fidèle David Bettoni, déjà son second à la Castilla tiennent la corde —, la conférence de presse était repoussée. Prévue initialement à 17h30, elle débutera à 20h06. Pour durer seulement dix petites minutes. Le président du club merengue, Florentino Pérez, lâche l'information tant attendue. L'ex-numéro 10 des Bleus prend la succession de l'Espagnol Rafael Benitez et sera son onzième entraîneur. « Nous avons mis fin à ses fonctions. Zidane est à partir de maintenant le nouvel entraîneur du Real Madrid et pour moi c'est une fierté. » Le Français s'est installé au premier rang. Veste bleue et visage serein. « Tu as toute notre confiance et notre appui, lui dit Pérez. Tout Madrid est à tes côtés. Zidane est sans nul doute une des figures majeures de l'histoire du football. Il connaît la difficulté que représente ce poste, il connaît ses joueurs et quand il était entraîneur adjoint, nous avons gagné notre dixième Ligue des champions. Pour toi, le mot impossible n'existe pas. » Applaudissements et Zinedine Zidane se place, à son tour, derrière le micro. Le ton est posé, le regard droit, déterminé. « Je veux tout d'abord remercier le club de m'offrir l'opportunité d'entraîner cette équipe. Nous avons la meilleure équipe du monde, les meilleurs supporters du monde. C'est une fierté. Je vais donner le meilleur de moi-même, avec tout mon cœur, pour que l'issue de la saison soit heureuse. Dès demain, je serai avec l'équipe pour travailler très dur. C'est un jour très important pour moi. Certainement comme pour tous les entraîneurs, j'ai un peu d'émotion, plus que lorsque j'ai signé comme joueur, mais c'est normal, a conclu le Français, membre de la Maison Blanche depuis 2001. Je crois que tout va bien se passer. » Nouvelle salve d'applaudissements et le nouveau patron du Real prend la pose. D'abord aux côtés du président Pérez, puis en compagnie de son épouse, Véronique, et de ses quatre garçons, Enzo, Luca, Théo et Elyaz, tous joueurs du club madrilène. Il s'éclipse alors. Premier rendez-vous est donné, samedi en Liga, sur le banc pour la réception de La Corogne.