Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, soutient l'appel des présidents des chambres de commerce et d'industrie (CCI) des 48 wilayas qui ont mis l'accent sur l'urgence de réviser leur statut. « Je suis de ceux qui souhaitent que le statut des CCI change », a-t-il déclaré à l'ouverture de l'assemblée générale de la Caci, organisée, hier, à Alger. Il a souligné que tant que l'Etat continue à financer les CCI, il lui revient de décider des changements dans le statut. « Il faut maintenir le principe que celui qui paye commande », rappelle-t-il, ajoutant que dans le cas où les chambres disposent d'une autonomie financière, elles auront « le droit de choisir le statut ». Le ministre a fait observer que les CCI devront être plus dynamiques en vue de générer des ressources et participer au développement de la production nationale et, par conséquent, réduire « au possible le rôle de la rente pétrolière dans le financement de l'économie nationale ». Bakhti Belaïb soutient qu'il est attaché à « une solution consensuelle » pour l'établissement du nouveau statut. Selon lui, il ne va pas y avoir de grands changements puisque le statut des CCI est « universel ». Le président de la Caci, Amar Benamor, a, pour sa part, souligné que les CCI ont besoin de plus de liberté et de prérogatives ainsi que de moyens pour pouvoir assurer et participer activement au développement économique au niveau local. Il a estimé que la Caci devrait participer à l'organisation, par exemple, des salons et festivités économiques et pourquoi pas gérer des aéroports comme cela se fait dans certains pays, comme la France. « Nous sommes en train de travailler pour que le nouveau statut soit prêt d'ici le mois d'avril prochain », a indiqué Benamor. Raid Amour, premier vice-président de la Caci, a expliqué que les statuts des présidents des chambres ne sont pas adaptés, comme ils ne sont pas flexibles. « Le statut actuel ne donne pas assez de prérogatives aux élus vis-à-vis de l'administration. L'élu doit être maître à bord », a-t-il dit, précisant qu'au niveau de chaque CCI, il y a un directeur désigné par le ministère du Commerce et des élus. « Il y a un problème de dualité », a-t-il déploré, ajoutant que sur le plan financier, la majorité des CCI manquent de moyens. Licences d'importation : la nouvelle liste connue cette semaine Le président de la CCI de Bejaïa a sollicité le ministre en vue d'instaurer une dérogation ou une licence d'importation spécifique pour déloquer les produits contingents importés avant la suppression du système FIFO (premier arrivé, premier servi). Le ministre a indiqué à ce propos que « le problème est en examen ». En outre, il a fait savoir que les licences d'importation interviendront au courant de la deuxième quinzaine de ce mois et qu'une nouvelle liste comportant six produits agricoles sera rendue publique cette semaine. Cet instrument est, selon lui, un système de sauvegarde destiné à réduire les importations compte tenu de la « chute des prix du pétrole ».