La Radio de Tizi Ouzou n'a pas manqué l'occasion de marquer l'avènement de Yennayer 2966. Une soirée artistique a été organisée lundi dernier au théâtre régional de Tizi Ouzou. Une soirée retransmise simultanément sur les ondes de Radio Chaîne III, Djil FM, et Radio Tizi Ouzou. Au programme, sous la direction artistique du maestro Arezki Baroudi, une pléiade d'artistes venus de toutes les contrées du pays. C'était une ambiance bon enfant au cours de laquelle le public a eu à revoir de nombreuses anciennes figures de la chanson kabyle. A chaque tour de chant et prestation d'un des artistes sur la scène, un flash de come-back éclaire la salle. Un retour vers le passé apprécié par le public qui ne manqua pas de fredonner ces anciens tubes ressuscités l'instant d'une telle soirée. Tout a commencé avec le groupe Inaslayen, né sur les hauteurs d'Alger du côté de El-Biar. Le groupe a été ravi de retrouver la scène de Tizi Ouzou, comme l'a souligné Rabah, le chef du groupe. Puis ce fut au tour de Jo (Djamel Sabri), leader du groupe chaoui Les Berbères qui a enflammé la scène. Des Aurès, le public a été invité à un voyage sur les cimes du Hoggar avec le groupe Imarhan n'tnezruft de Tamanrasset. Avec leurs compositions et des poésies à la fois douces et intenses, puissantes et profondes sous des airs Assouf, les musiciens ont transporté le public à travers les espaces sahariens grandioses et émouvants dans une atmosphère intimiste et introspective. Après ces rythmes, la salle a été plongée dans la douceur de la voix de Mouloud Assam dont le tube Aqlalas a été repris de manière magistrale par la salle. Ce fut ensuite à Hamid, le chanteur du fameux groupe Ichenwiyen dont il reste le seul membre, de revenir lui aussi sur les pas des années fastes de cette troupe du Chenoua avant que Nourdine Chenoud ne fasse lui aussi son come-back avec des airs qui ont fait danser et chanter des générations entières. La soirée fut clôturée par Malika Domrane accompagnée de manière remarquable d'un orchestre venu spécialement de Paris. La soirée s'est terminée en apothéose. A l'animation, notre confère Arezki Azouz a mis du sien pour plonger le public dans la nostalgie.