Les fonds des wakfs seront mobilisés pour la mise en œuvre de la convention-cadre visant à promouvoir le tourisme religieux et spirituel. Signée, hier, par Amar Ghoul et Mohamed Aïssa, respectivement ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat et ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, cette convention a pour objectif de drainer les touristes vers les lieux de culte historiques en Algérie. Cette convention vise essentiellement à définir le cadre de concertation et de coordination dans la mise en place d'un plan d'action visant la revalorisation des sites religieux susceptibles de devenir des destinations, voire des pôles touristiques par excellence, a souligné Mohamed Aïssa indiquant que l'Algérie dispose d'un fort potentiel à valoriser, citant les zaouïas à l'instar de la Tidjania, la mosquée de Sidi Okba de Biskra construite en 686 ou l'olivier sous lequel méditait saint Augustin à Souk-Ahras. Aïssa a souligné que son secteur est également appelé à contribuer dans cette dynamique de relance et de développement. Raison pour laquelle une décision a été prise pour l'achat des produits issus de l'industrie artisanale pour « revêtir » les mosquées et autres lieux de culte. La contribution de ce secteur est importante dans la mesure où « les fonds des wakfs interviendront pour la mise en œuvre de cette convention-cadre », a souligné Amar Ghoul. Il s'agit, selon lui, de « consolider l'identité algérienne dans ses dimensions amazigh, arabe et islamique ». « Nous devons valoriser ces lieux », a-t-il soutenu, soulignant que de nouveaux sites et monuments historiques, telle la mosquée Ibn Badis d'Oran, seront intégrés dans les circuits touristiques. « Nous devons drainer non seulement les touristes étrangers vers ces destinations mais aussi les nationaux », a-t-il affirmé. « Pour les services d'accueil et d'hébergement, des projets seront réalisés autour de ces espaces religieux », a-t-il précisé.