Le président de la Fédération nationale des éleveurs algériens (FNEA) a insisté, samedi dernier, à Ouargla, sur la nécessaire adoption de nouvelles méthodes modernes dans l'élevage, toutes races confondues, qui permettra l'exportation. Intervenant lors d'une rencontre régionale sur les activités pastorales, tenue à l'Office des établissements de jeunes d'Ouargla, Djilali Azzaoui a indiqué que la stratégie et les efforts de la FNEA ne sont pas axés uniquement sur l'approvisionnement du marché national en viandes, mais œuvrent en perspective sur l'amélioration des produits animaux à exporter. L'Algérie a une richesse ovine de près de 25 millions de têtes nécessitant des activités d'investissement et de développement de cette activité, notamment à travers les régions steppiques, semi-arides et sahariennes, a soutenu le président de la FNEA, ajoutant que « la réalisation de cet objectif requiert l'implication des éleveurs, la prise en charge de leurs préoccupations ». Azzaoui a, à ce titre, mis l'accent sur la nécessité d'accorder davantage d'importance à l'élevage camelin et le recours aux expériences des spécialistes pour le développement de ce segment en quête d'intérêt, a indiqué l'intervenant, relevant, dans ce cadre, que l'Algérie renferme un effectif de plus de 4 millions de camélidés concentrés pratiquement dans les régions du Grand Sud. Pour le responsable du Haut-Commissariat au développement de la steppe (HCDS), Mustapha Amdjekouh, cette rencontre permet aux éleveurs participants des régions de Tindouf, Adrar, Tamanrasset, Illizi et Ouargla de soulever leurs problèmes et contraintes et avancer des suggestions à mettre en œuvre dans l'optique de développer ce segment et contribuer à la promotion de l'économie nationale, hors hydrocarbures. Les ateliers mis sur pied avec la participation de pas moins de 70 éleveurs et maquignons-chevillards ont permis d'aborder plusieurs questions inhérentes au manque d'aires de pacage dans les wilayas du Grand Sud algérien, notamment celles frontalières, avant de proposer aux pouvoirs publics d'accorder des facilités dans ce domaine avec les pays limitrophes. L'absence d'un cadre juridique organisant le patrimoine camelin, la rareté des aliments fourragers, l'orge notamment, au niveau des wilayas de Tamanrasset, Tindouf et Adrar, la carence des produits vétérinaires pour les camélidés importés de certains pays du Golfe, sont autant de préoccupations soulevées par les participants à cette rencontre. Initiée par le HCDS, dont le siège est à Djelfa, en coordination avec la FNEA, cette rencontre, qui vient en application aux instructions du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, fait partie des quatre rencontres similaires retenues dans les wilayas de Djelfa, Ouargla, El-Bayadh et Tébessa, pour examiner les préoccupations des éleveurs et asseoir un plan d'action à soumettre à la tutelle, ont indiqué les organisateurs.