Après une absence de 23 années le draumadaire est de retour au salon national dédié au noble animal et à l'élevage camelin en général, et ce , pour sa deuxième édition après celle de 1988. Le salon a été inauguré mercredi à Ouargla, avec une représentation de 16 wilayas sahariennes et steppiques concernées. La situation de l'élevage camelin en Algérie, l'identification de ses contraintes, l'organisation de la filière, l'amélioration des conditions d'élevage dans les parcours saharien, et l'hygiène et la prophylaxie du camélidé, sont parmi les principaux objectifs assignés à ce salon, qui revient, à Ouargla, après 23 ans d'éclipse, signe de la volonté d'une reprise en main de ce type d'élevage et du développement de la filière. L'organisation de ce salon de deux jours se décline en deux volets principaux, l'un culturel et folklorique, à travers des courses de méharis et des concours sur des activités liées à l'élevage camelin et à l'artisanat traditionnel gravitant autour, et l'autre purement académique. Une journée scientifique regroupant les principaux acteurs de la filière de l'élevage camelin, allant des éleveurs aux vétérinaires et universitaires, en passant par les instituts et les services agricoles, se tient dans le cadre de ce salon. Une quinzaine de communications sont projetées lors de cette rencontre et s'articulent autour notamment de la situation et des perspectives de l'élevage camelin en Algérie, des parcours sahariens, des perspectives de développement de la production de lait de chamelle, des technologies de production et d'insémination artificielle, ainsi que les pathologies et prophylaxie des dromadaires. Des soirées de poésie et de chants bédouins, des courses de Méharis et une fantasia, ainsi que des séances de dressage, un raid d‘endurance sur 20 km, et une exposition d'artisanat traditionnel marquent le volet culturel et folklorique que les organisateurs ont prévu pour ce salon. Des prix seront décernés aux vainqueurs des concours de la meilleure chamelle productrice de lait, de la meilleure allure et modèle, du meilleur dromadaire de bât, du meilleur géniteur, du plus grand troupeau, ainsi que de la meilleure kheima (tente traditionnelle). Outre la wilaya hôte (Ouargla), sont représentées à ce salon les wilayas de Laghouat, Tamanrasset, Ghardaïa, Illizi, Adrar, Bechar, Tindouf, Naâma, El-Bayadh, Biskra, El-Oued, Djelfa, Tiaret, Tébessa et Khenchela. Les plus importants cheptels camelins à l'échelle nationale sont répartis entre les wilayas sahariennes, alors que les wilayas steppiques recensent des effectifs relativement réduits de camélidés, mais constituent souvent des zones de transhumance, a-t-on fait savoir. La wilaya de Ouargla compte, à elle seule, un effectif de 29.833 têtes, concentrées notamment dans les communes de Ouargla, Ain-Beida, Sidi-Khouiled, Rouissat, Hassi-Messaoud et El-Borma. Le 2ème salon national du dromadaire, placé sous le signe de «Patrimoine camelin: réalité et perspectives», est organisé par la chambre de l'agriculture et la direction des services agricoles de la wilaya de Ouargla. Pour rappel, des fêtes locales dédiées au dromadaire avaient été organisées dernièrement à Oued Tin-tarabine (Tamanrasset) et à Timiaouine (Adrar).