Une quarantaine de salles de cinéma gérées, dans le passé, par les APC, vont être attribuées en gérance à des jeunes formés en management culturel, a annoncé, hier, le conseiller au ministère de la Culture, Noureddine Athmani, sur les ondes de la chaîne III. « La majorité des communes n'ont, peut-être, pas compris l'intérêt de ce projet. C'est un combat que nous menons au quotidien avec les APC. Plus de 200 salles sont encore à récupérer », a-t-il ajouté en indiquant qu'un budget sera dégagé pour réhabiliter les salles revenues au ministère de la Culture. Selon ce responsable, un article a été ajouté, à l'initiative des députés, à la nouvelle loi sur le cinéma pour permettre au département de Khalida Toumi de fournir un appui juridique à l'entreprise de récupération. Il également annoncé que le multiplex, composé de huit salles de projection de films, au Centre d'affaires à Bab Ezzouar, à Alger, sera ouvert au courant de cette année et qu'au cours des cinq prochaines années, des studios de cinéma seront construits sur budget de l'Etat et que des négatifs de films algériens, entreposés à l'étranger, seront rapatriés. Evoquant, dans ce sillage, les laboratoires cinématographiques appartenant à l'ENTV qui étaient gérés par l'Entreprise nationale de production audiovisuelle (ENPA) avant sa dissolution, l'invité de la radio a indiqué que sa tutelle entend récupérer ces structures. « Aujourd'hui, ces structures ne sont pas exploitées. Entre-temps, les producteurs vont à l'étranger pour développer leurs films à des coûts excessifs », a-t-il noté. Au sujet du rejet des autorisations préalables du gouvernement pour la production de films sur la guerre de libération nationale, il a précisé qu'« on ne verrouille pas. Il y a le principe du droit. Tout est permis sauf ce qui est interdit par la loi ». D'après lui, certains réalisateurs ont fait des films sans vérifier les vérités historiques. Il a relevé que le ministère des Moudjahidine est l'autorité habilitée à donner son accord sur des projets de films liés à l'histoire. M. Othmani a notamment souligné que le ministère de la Culture va « travailler, pour la première fois, avec un cahier des charges pour les salles de cinéma. Il faut respecter les normes internationales. Ce cahier va définir les conditions de classification des salles, les conditions de projection, l'accès aux mineurs, la sécurité et la programmation ».