Les ministres des Affaires étrangères des 28 Etats membres de l'Union européenne (UE) ont déclaré, lundi dernier à Bruxelles, que les implantations de colonies juives sur les territoires palestiniens « étaient illégales dans le cadre du droit international, constituent un obstacle à la paix et risquent de rendre impossible une solution basée sur deux Etats ». Ils ont exprimé une vive opposition à la politique israélienne sur les implantations juives et aux actions prises dans ce contexte, dont la construction de murs de séparation au-delà de la ligne 1967, la démolition et la confiscation de projets palestiniens, y compris ceux financés par l'UE, des déplacements forcés, des avant-postes illégaux, ainsi que des restrictions de circulation et d'accès. Dans un communiqué rendu public à l'issue de leur réunion, les chefs de la diplomatie ont exhorté Israël à « mettre fin à toutes les activités d'implantation et démolir tous les avant-postes construits depuis mars 2001, en vertu de ses obligations ». Selon eux, les activités d'implantation de la part israélienne à El Qods-Est portent atteinte à la possibilité d'El Qods de servir comme la future capitale de deux Etats, israélien et palestinien. En ce même sens, Human Rights Watch, une ONG basée aux Etats-Unis, a affirmé, hier, que les entreprises implantées dans les colonies israéliennes de Cisjordanie occupée, qui apportent leur contribution à un « système fondamentalement illégal » et à une « violation » des droits des Palestiniens, doivent cesser leurs activités.