Le Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) a fait part lundi soir de son inquiétude face à la dégradation de la situation au Proche-Orient. Les ministres des Affaires étrangères des 28 Etats membres de l'UE ont appelé les autorités israéliennes à «prendre davantage de mesures positives pour faciliter l'acheminement de l'assistance humanitaire, la reconstruction et la reprise économique sur une base permanente dans la bande de Ghaza». Une année après l'agression israélienne, la situation humanitaire et socio-économique dans la bande de Ghaza est «une priorité immédiate» de l'UE, selon un communiqué publié à l'issue de la réunion ministérielle. Ils ont réaffirmé une solution équitable et globale basée sur deux Etats, dont «un Etat israélien et un Etat palestinien indépendant, démocratique, contigu, souverain et viable, vivant côte à côte en paix, en sécurité et en reconnaissance mutuelle», d'autant que le contexte régional tel que la radicalisation en cours et la propagation du terrorisme rend plus urgente la fin du conflit israélo-palestinien. Les chefs de la diplomatie de l'UE ont aussi plaidé pour la réconciliation entre les factions palestiniennes et le renforcement des liens entre la bande de Ghaza et la Cisjordanie dans l'intégrité d'un futur Etat palestinien. Pour l'UE, les implantations juives sur le territoire palestinien sont «illégales dans le droit international». Les ministres ont exprimé une vive opposition à la politique de l'Etat hébreu sur les implantations juives et à ses actions prises dans ce contexte, «telles que la construction d'une barrière de séparation au-delà de la ligne de 1967, la démolition et la confiscation, y compris des projets financés par l'UE, des expulsions, des transferts forcés de Bédouins, des avant-postes illégaux, des violences de colons et la restriction de la circulation et de l'accès». «Ces actions menacent sérieusement la solution à deux Etats. Les implantations à El Qods-Est portent atteinte sérieusement à la possibilité d'EL Qods de servir de capitale de deux Etats dans l'avenir», ont mis en garde les ministres.