Lors de cette rencontre qui se poursuivra jusqu'à dimanche prochain, Bouchouareb « prendra part à plusieurs panels d'intérêt pour partager les positions et visions de l'Algérie sur de nombreux sujets concernant les régions de l'Afrique, du Maghreb et du Moyen-Orient », a indiqué un communiqué du ministère de l'Industrie. Il saisira également l'opportunité de cette rencontre économique internationale pour « promouvoir la destination Algérie, ses atouts et la nouvelle ambition industrielle et technologique de l'Algérie visant l'émergence à l'horizon 2030 », a précisé le communiqué. La même source a fait savoir que le thème principal retenu pour cette réunion concerne « la maîtrise de la quatrième révolution industrielle (...) induite par la pénétration des technologies et la généralisation de la connectivité dans les modes de production et d'organisation industriels ». A ce propos, le ministre a souligné que l'Algérie « ambitionne de se positionner progressivement en haut des chaînes de création de valeurs en investissant ses atouts naturels et humains pour aller vers des avantages non plus comparatifs mais construits et durables ». Selon Bouchouareb, la quatrième révolution industrielle « doit être perçue comme une opportunité qui s'imposera à nous par sa vitesse d'extension ». Le ministre a, cependant, appelé à appréhender les bouleversements rapides induits par cette révolution, particulièrement sur les pays émergents ou en voie de développement, et ce, en termes de gestion des mutations vers de nouvelles formes d'organisation, de production et d'échanges et aussi de l'impact de la hausse des taux de chômage et des tensions sociales sur les économies vulnérables. Il a relevé que cette étape de transition « doit être concertée pour éviter les effets d'éviction et pour assurer un développement juste, harmonieux et durable à l'humanité entière ». Lors de sa participation au Forum de Davos, Bouchouareb abordera aussi les réformes économiques engagées par l'Algérie. Il s'agit, notamment, de la promotion des leviers de la croissance économique, l'amélioration du climat des affaires et des conditions d'investissement, les réformes des cadres juridiques (investissement, PME, normalisation), la stimulation de l'innovation, l'amélioration de la compétitivité et la nouvelle vision industrielle. L'agenda du ministre comprend également des entretiens avec des dirigeants politiques et des décideurs économiques, parmi lesquels des patrons de grandes entreprises qui opèrent en Algérie ou souhaitant s'y implanter durablement à travers des investissements industriels, a expliqué le communiqué. Par ailleurs, le ministre, qui était présent lors des deux derniers sommets régionaux du WEF, à savoir celui d'Istanbul en septembre 2014 puis en mai 2015 en Jordanie, « avait entamé avec les hauts responsables de cette institution un travail d'approfondissement des relations entre les deux parties », a souligné le communiqué. A cette occasion, le WEF s'est dit « suivre avec intérêt les réformes économiques engagées par l'Algérie et avait affirmé sa disponibilité à soutenir les efforts entrepris, visant notamment l'amélioration de l'image de l'Algérie auprès de l'opinion internationale et de la communauté des affaires en particulier ». Plus important rendez-vous économique international de l'année, le Forum économique mondial de Davos accueille dans sa 46e édition plus de 2.500 participants en provenance de 140 pays et régions, dont des chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que des ministres, en plus d'économistes, d'académiciens et des représentants d'organisations internationales, rappelle-t-on. Outre la 4e révolution industrielle, le WEF se penchera également sur les grandes questions géopolitiques (crise migratoire, menace terroriste), environnementales et sociales du moment. Les questions de cybersécurité, des nouvelles technologies appliquées dans le domaine de la santé ou encore l'environnement et les énergies seront également traitées lors de cette rencontre.