L'intervention du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a rencontré un bon écho auprès des organisateurs et des participants à cet événement économique qui regroupe des représentants de plus de 70 pays. L'Algérie a même été destinataire d'une invitation à l'effet de prendre part au prochain sommet de Davos, prévu en janvier 2015. Suite aux contacts entrepris entre le ministre algérien avec les premiers responsables du World Economic, à savoir le fondateur et président exécutif, Klaus Schwab, le directeur exécutif et membre du conseil d'administration du WEF, Philipp Rösler, une feuille de route a été établie, laquelle vise « la mise en place d'une démarche d'approfondissement des relations dans l'objectif d'entretenir un contact permanent entre l'Algérie et le World Economic Forum ». Se félicitant du « retour de l'Algérie sur la scène économique internationale », Klaus Schwab a fait savoir que « le World Economic Forum suivait avec intérêt toutes les réformes économiques engagées par l'Algérie ». Il a également exprimé « la disponibilité du WEF à contribuer à la vulgarisation de l'image de l'Algérie en portant à la connaissance de l'opinion internationale et de la communauté des affaires, les avancées réalisées dans ce domaine ». A ce titre, il a émis le souhait qu'il y ait « une présence plus active de l'Algérie » au sein de cette organisation. De son côté, Philipp Rösler s'est dit « satisfait de l'amélioration du classement de l'Algérie (79e, ndlr) dans le dernier rapport consacré à la compétitivité », avant de souligner que « les éléments d'informations apportés par le ministre de l'Industrie et des Mines sont de nature à améliorer davantage la position de l'Algérie lors des prochains rapports ». Bouchouareb a, lors de ses audiences avec les organisateurs, exposé « les réformes économiques entreprises par l'Algérie et leur accélération au cours des derniers mois, notamment le consensus construit autour du pacte national économique et social de croissance, le travail mené pour promouvoir les leviers de la croissance économique, l'amélioration du climat des affaires, la révision en cours du code des investissements pour en faire une vitrine attractive de la destination Algérie, de la loi d'orientation sur la PME, la stimulation de l'innovation, l'amélioration de la compétitivité, la nouvelle stratégie industrielle et l'approche prônée pour l'amélioration des performances du secteur public marchand industriel », souligne-t-on dans le communiqué émanant du ministère de l'Industrie et des Mines. Le ministre avait souligné, dans son intervention au sommet dont les travaux ont été ouverts dimanche dernier, les grandes lignes de la vision économique de l'Algérie. Il avait mis l'accent sur le fait que la règle 51/49 n'est pas remise en cause mais élargie au commerce de gros et de détail. « Nous avons, cependant, considéré inutile de faire figurer cette disposition dans le code des investissements. Elle sera prise en charge dans le cadre de la réglementation des activités », a-t-il dit. « Nous avons conscience que la PME est l'élément le plus dynamique dans toute stratégie industrielle. Nous avons ainsi engagé une révision de la loi d'orientation de la PME et une réforme des agences chargées de soutenir les PME », a-t-il ajouté. Le ministre a également fait part de la restructuration du secteur public marchand « pour l'autonomisation des entreprises et l'encouragement de l'initiative et de l'innovation ». Dans le même contexte, Bouchouareb a fait remarquer que l'Algérie a mis l'entreprise au cœur de sa démarche économique. « Nous voulons opérer un renversement de perspective stratégique avec deux dimensions complémentaires et convergentes : l'entreprise est au cœur de notre démarche, d'une part, d'autre part, le savoir en sera le moteur », avait-t-il indiqué. L'amélioration du climat des affaires est, selon lui, « un objectif d'importance dont nous prenons toute la mesure et pour lequel nous sommes résolus à agir efficacement ». L'Algérie ne veut pas être « un pays de main- d'œuvre low cost », mais ambitionne « d'entrer dans cette chaîne de valeur mondiale en recherchant les activités à haute intensité technologique, les activités de conception et de fabrication complexe, celles qui sont les moins substituables et celles qui exercent localement un effet de rayonnement et génèrent le plus de marge ». Et d'ajouter que « l'Algérie présente toutes les caractéristiques pour figurer dans un horizon proche parmi les pays émergents, et le rôle de l'industrie est de donner corps à cette ambition. »