Les Etats-Unis sont disposés à aider l'Algérie à développer la franchise, une pratique commerciale par laquelle une entreprise appelée franchiseur s'engage à fournir à une seconde entreprise dite « franchisée », une marque, un savoir-faire et une assistance permanente en contrepartie d'une rémunération. Lors d'un séminaire intitulé « la franchise, un outil de développement de l'économie nationale » organisé, hier, à Alger, à l'initiative de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) en collaboration avec le programme de développement du droit commercial du département du Commerce des Etats-Unis, la représentante du ministère du Commerce américain a signalé que son département est prêt à fournir une assistance technique à l'Algérie. Car actuellement cette pratique y est peu développée. Il a été recensé un nombre très réduit de franchiseurs nationaux et près de 60 entreprises franchisées qui représentent des marques étrangères. Pourquoi ? Selon le vice-président de la Caci, Amour Riad, la franchise souffre de l'absence d'un encadrement réglementaire qui soit en faveur de son développement et son expansion. Chose que reconnaît le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane. « Il n'existe pas encore une loi spécifique sur la franchise », a-t-il affirmé. Pourtant, « la franchise peut rendre service à l'économie nationale à travers la protection de la production nationale, la lutte contre la contrefaçon et la création d'emplois », a rappelé le DG de la Caci. Réponse d'Aït Abderrahmane : « nous sommes disposés à élaborer un texte spécifique dédié à la franchise ». Mais au ministère, « nous ne savons pas s'il faut élaborer un nouveau texte juridique ou reprendre ceux qui existent actuellement », a-t-il indiqué, évoquant, à l'occasion, les lois sur la concurrence, sur la protection des consommateurs, sur les marques et sur la propriété intellectuelle et industrielle. Pour le responsable du ministère du Commerce, la franchise est un levier pour lutter contre la contrefaçon et un instrument pour créer de la valeur ajoutée. Comme elle joue, également, un rôle considérable dans la régulation de l'environnement des affaires et la protection des consommateurs. Dans ce sillage, l'ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Joan A. Polaschik, a indiqué que près de 6.000 entreprises opèrent aux USA dans le cadre de la franchise et pas moins de 21 millions de personnes y travaillent. Elle a souligné que la franchise est ancrée dans la société américaine et contribue au développement de son économie. La représentante du ministère du Commerce des Etats-Unis, Marianne Guerin-McManus, a fait savoir qu'un dollar sur trois est généré par la franchise dans son pays. Elle a affirmé que les Etats-Unis sont disposés à aider l'Algérie dans ce domaine, et ce à travers une assistance technique. Elle a annoncé dans ce sens l'organisation fin mars d'une mission d'étude en France à l'occasion de la tenue du Salon international de la franchise. Une délégation algérienne représentée par les secteurs privé et public y prendra part.