Plus d�une centaine de partenariats en franchise devraient �tre op�rationnels d�ici quelques mois. N�anmoins, cette formule commerciale, int�ressante en termes de transfert de savoir-faire, reste encore mal per�ue par l�establishment institutionnel. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - A l�initiative du Cercle d�action et de r�flexion autour de l�entreprise (CARE) et de l�Agence fran�aise pour le d�veloppement international des entreprises � Ubifrance, un s�minaire sur �la franchise en Alg�rie � Les cl�s d�un partenariat� s�est tenu hier � l�h�tel Mercure � Alger. L�occasion d�une r�flexion sur cette formule commerciale, un partenariat contractuel par lequel un franchiseur, �tranger, met une enseigne et un savoir-faire sp�cifique � la disposition d�un franchis�, un commer�ant de droit alg�rien. Une formule qui se d�veloppe progressivement en Alg�rie, d�autant que 70 partenariats en franchise sont d�j� op�rationnels dans le domaine de la distribution, la production industrielle et les services notamment. Une formule int�ressante, dans la mesure o� elle repr�sente une �alternative � � l�informel et � la contrefa�on, assure la transparence et la tra�abilit� et le transfert efficace de savoir-faire et satisfait � l�exigence de qualit�. C�est ce que rel�vera Me Hind Benmiloud, avocate d�affaires et membre �minent de l�association alg�rienne de la franchise. Voire, la franchise encourage le d�veloppement de start-up et d�industries s�appuyant sur de vrais corps de m�tiers� Pour autant, la franchise, notamment industrielle, reste encore balbutiante comme le rel�ve le P-dg de BKL Industries, Samy Boukaila, citant un nombre r�duit d�industriels franchis�s. De fait, la franchise reste encore mal comprise, l�establishment institutionnel ayant tendance � percevoir cette formule uniquement comme de l�importation. Une appr�ciation erron�e comme l�explique Me Benmiloud. Voire, les pouvoirs publics ont tendance � �raisonner, stricto sensu, sur le court terme�, rel�vera Samy Boukaila qui estime qu�il faut prendre en consid�ration l�apport en savoir-faire et en cr�ation de valeur ajout�e sur le long terme. Ainsi, et au-del� de l�absence d�un texte r�glementaire sp�cifique, le d�veloppement de la franchise reste contraint notamment par le probl�me du transfert de royalties aux franchiseurs �trangers, les difficult�s de paiement dans le cas de la revente en l��tat, les difficult�s de financement, les lenteurs administratives ainsi que la qualit� du montage des projets�. Et cela, m�me si des projets de franchise ont b�n�fici� d�un soutien des dispositifs de soutien � l�emploi (Ansej et Cnac). Notamment pour la marque Pano Boutique (publicit� adh�sive et signal�tique), pr�sente avec deux enseignes et dont le responsable Maghreb, J�r�my Selosse, �voque l�int�r�t d�une centaine de candidatures pour �toffer la repr�sentation. Nonobstant cet �tat des lieux mitig�, l�avenir de la franchise reste encore prometteur dans la mesure o� les moyens logistiques, la demande et l�int�r�t existent, selon l�observation de Me Hind Benmiloud. Ainsi, plus d�une centaine de partenariats devraient �tre op�rationnels d�ici quelques mois. Outre le retour possible sur sc�ne de certaines enseignes de la distribution, restauration et textile, de nouvelles marques notamment fran�aises de la restauration, la p�tisserie boulangerie, les services et la distribution pourraient marquer le paysage commercial et �conomique du pays. C. B. D�finition de la franchise La franchise est un contrat d�association, un partenariat entre une entreprise, le franchiseur, et des commer�ants, les franchis�s, � travers lequel le premier met une enseigne et un savoir-faire sp�cifique � la disposition des seconds. Ce type de contrat permet � un producteur qui poss�de les marques � commercialiser et d�tient le know-how, de d�velopper un r�seau de distribution sans investissement important et permet aux franchis�s d�acqu�rir une image et de l�exp�rience. Le franchis�, ind�pendant, b�n�ficie du savoir-faire et surtout de la r�putation de l�enseigne mais doit payer des droits d�entr�e, transf�rer des royalties (calcul�es sur le chiffre d�affaires r�alis�) et disposer d�infrastructures cons�quentes ainsi que des moyens financiers et humains n�cessaires. En contrepartie, le franchiseur, lui, prodigue une formation permanente, l�assistance technique� Il existe quatre formes de franchise : la franchise de production, la franchise de distribution, la franchise de services et la franchise industrielle. La franchise de production est un contrat permettant au franchis� de fabriquer lui-m�me et selon les indicateurs du franchiseur des produits qu�il vend sous la marque de celui-ci. La franchise de distribution est un contrat par lequel le franchis� se limite � vendre certains produits au sein d�un magasin � l�enseigne du franchiseur. Quant � la franchise de services, c�est un contrat par lequel le franchis� offre un service sous l�enseigne, le nom commercial, voire la marque du franchiseur tout en se conformant aux directives de ce dernier. Enfin, la franchise industrielle, qui est un transfert des techniques permettant au franchis� de produire sans avoir � s�associer et � cr�er un r�seau.