Cette défaillance ne relève pas d'un décalage ou d'une inadaptation du système de formation aux réalités économiques. Elle est due au désintérêt des jeunes au domaine agricole. Pour y pallier, une convention de partenariat a été signée, hier, entre le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche pour la création de centres d'excellence aux métiers de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire. Sept wilayas (Khenchela, El Oued, Bouira, Biskra, Oran, Mascara, Aïn Defla) sont concernées dans un premier temps par l'ouverture de ces centres, en attendant la généralisation de cette démarche à l'ensemble des régions du pays à vocation agricole. Ces centres assureront des formations initiales diplômantes et qualifiantes pour répondre aux besoins générés par les programmes de développement du secteur de l'agriculture. Ils prendront en charge la formation continue au profit des agriculteurs des différentes exploitations agricoles et la réalisation d'expérimentations et toute incubation de pépinières favorisant l'émergence de création d'exploitations agricoles. En attendant, l'heure est à l'identification des partenaires potentiels à impliquer dans la concrétisation de ces centres et des filières prioritaires et stratégiques de chaque wilaya ou région. Les ministres des deux secteurs Sid-Ahmed Ferroukhi et Mohamed Mebarki ont instruit les responsables locaux relevant de leurs départements à vulgariser les objectifs attendus de ces centres d'excellence. Selon le ministre de la Frmation professionnelle, ces structures œuvreront à l'adaptation des offres de formation aux besoins imposés par les mutations économique. « Ces centres serviront de modèle, de référence aux autres établissements du pays, pour offrir des formations adaptées à l'environnement économique et aux normes et standards internationaux », a-t-il souligné. Le ministre de l'Agriculture a, de son côté, insisté sur la formation pratique des stagiaires dans les domaines agricole, de l'élevage et de la pêche. Il a reconnu que les systèmes adoptés actuellement dans le domaine agricole sont traditionnels ne répondant pas aux mutations, d'où la nécessité de recourir aux systèmes intensifiés. Le ministre a suggéré l'introduction dans les programmes d'enseignement, des matières sur les métiers de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage. Une telle approche serait, de son avis, d'un apport considérable dans l'orientation des élèves vers les filières correspondant à leur profil.