Intitulée « La liberté d'expression à grands traits », cette exposition est organisée conjointement par le Centre national de documentation, de presse, d'image et d'information (CNDPI) et l'ambassade du Canada. S'étalant jusqu'au 5 février, elle regroupe, selon le ministre, trente-cinq caricatures, dont 19 étrangères et 16 algériennes. Les planches exposées dénoncent la censure, l'autocensure, la limitation des libertés sur Internet et les réseaux sociaux ainsi que les exactions subies par les journalistes à travers le monde. D'autres sélections montrent la beauté de l'Ahaggar, du Tassili N'Ajjer, des oasis et des palmerais du Sud, des sites et autres monuments historiques algériens. La partie algérienne est représentée par les plus grands noms du dessin satirique, issus de la vieille ou de la nouvelle génération, tels que Ahmed Haroun (Haroun), Menaouer Merabtène (Slim), Mahfoud Aïder (Aladin), Mohamed Mazari (MAZ), Hichem Baba-Ahmed (Hic), Ali Dilem. Leurs dessins côtoient ceux de caricaturistes étrangers, dont la Brésilienne Elizabeth Alves de França de Silva, le Slovaque Peter Chmela, le Canadien Pierre Brignaud ou l'Iranien Masoud Ziaei Zardkhashoei. « L'exposition illustre le talent avéré des auteurs de ces caricatures qui sont des journalistes hors pair. Je suis sûr que sans une société aussi vivante et bouillonnante que la nôtre, nous n'aurions pas vu autant de talent » a souligné Hamid Grine. « Je le dis en tant que ministre et visiteur, que vous avez là, sous vos yeux, une liberté totale d'expression », a-t-il ajouté. De son côté, Mme Roy a mis l'accent sur l'importance de ce genre journalistique placé au cœur de cet événement que le Canada organise depuis 2001 à travers le monde. « Quand l'occasion s'est présentée, nous avons voulu associer les caricaturistes algériens. Chaque matin en lisant la presse, je commence par les caricatures. Ce sont des journalistes qui, avec beaucoup de talent, de lucidité et avec une économie de mots, peuvent saisir tout un thème, toute une société. Le thème est d'une importance capitale pour qu'il s'agisse de la liberté d'expression », a-t-elle expliqué, en précisant que le choix des caricatures algériens s'est fait avec l'aide du CNDPI. Pour la diplomate, cette exposition mixte est aussi un « hommage » aux caricaturistes et journalistes algériens qui œuvrent pour le triomphe de la liberté d'expression « si chèrement payée en Algérie ». « La liberté d'expression à grands traits » est une exposition itinérante commanditée par le Comité canadien de la liberté de la presse mondiale et la Commission canadienne pour l'Unesco. Elle célèbre le concours annuel de dessin éditorial et réunit une sélection de lauréats du concours. Les deux organismes organisent annuellement un concours international de dessin éditorial qui coïncide avec l'attribution du prix de la Liberté de la presse.