Placée sous le thème « les zones humides pour notre avenir : modes de vie durables », l'Algérie célèbre, aujourd'hui, la Journée mondiale des zones humides commémorant la signature de la convention sur les zones humides le 2 février 1971 à Ramsar (Iran). Ce thème « exprime le rôle vital des zones humides pour l'avenir de l'humanité et en particulier leur pertinence pour la réalisation des nouveaux objectifs de développement durable ». La ville de Skikda a été choisie pour la célébration officielle de cet évènement. Une occasion pour « finaliser le plan de gestion pour le site Guerbès Sanhadja en coopération avec le Pnud et le Fonds de la protection de la nature (WWF). Il sera également procédé à l'inauguration d'un centre d'éducation environnementale », a indiqué le directeur de la protection de la faune et de la flore à la Direction générale des forêts (DGF), Abdelkader Benkheira. L'Algérie, ayant ratifié en 1982 la convention de Ramsar, a lancé le classement, la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Notre pays, qui est une zone de passage et d'habitat des oiseaux migrateurs, dispose de trois couloirs. Il s'agit, selon Benkheira, des « couloirs est, central et ouest ». Ces oiseaux viennent des régions nord pour y nicher et s'y reproduire. « Le flux migratoire reste très important. Nous avons même observé, pour cette saison, une présence accrue des flamants roses et des oies cendrées dans la région ouest », a-t-il affirmé. Dans ce sillage, il a indiqué que le dénombrement, lancé le 5 janvier pour prendre fin la première semaine de février, déterminera le nombre exact des espèces. Toutefois, Benkheira ne manquera pas d'évoquer l'impact de l'absence des pluies sur les zones humides. « Nous avons un climat qui pourrait impacter l'écosystème », a-t-il rappelé. Ainsi, des zones humides alimentées par des eaux de surface ou de pluie peuvent connaître un assèchement. C'est le cas de Chott El Hodna à M'sila. La situation est préoccupante d'autant que l'année 2015 est déclarée par les climatologues la plus chaude du siècle », a-t-il fait observer. Néanmoins, « c'est temporel et cette situation est réversible », a-t-il ajouté. L'autorité de la convention de Ramsar en Algérie, la Direction générale des forêts, a classé 52 sites sur la liste de la convention de Ramsar des zones humides d'importance internationale, et 10 sites prioritaires sont retenus par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, pour être dotés d'un plan de gestion rationnelle et durable. Ils occupent une superficie de plus de près de 3 millions d'hectares, soit 50% de la superficie totale estimée des zones humides en Algérie. Ces dernières jouent un rôle prépondérant sur les plans écologique, économique et social.