Le président de la Fédération algérienne d'escrime (FAE), Abderaouf Bernaoui, a estimé que le niveau de la participation algérienne à la 29e étape de la Coupe du monde de fleuret féminin, organisée du 5 au 7 février à Alger, était en « nette progression » par rapport aux précédentes éditions. Des résultats néanmoins inattendus, vu le très haut niveau des autres concurrentes qui ont tenté de rafler un maximum de points pour la qualification aux jeux Olympiques 2016. « La prestation de notre équipe nationale est en nette progression, surtout pour nos jeunes escrimeuses, à l'image de la cadette Leïla Ghazi qui a fourni une belle prestation malgré son élimination précoce », a déclaré Bernaoui. « Concernant Anissa Khelfaoui et Khadidja Zarabib qui ont réussi à franchir la phase des poules, je pense qu'elles ont encore le temps de progresser en se frottant aux athlètes de haut niveau », a-t-il ajouté. Les sept escrimeuses algériennes ont connu une élimination précoce lors des premiers tours. La plupart d'entre elles manquaient d'expérience pour faire le poids devant les meilleures athlètes du gotha européen et mondial. Le duo Anissa Khelfaoui-Khadidja Zarabib a tout de même réussi à franchir le cap de la phase des poules, en se qualifiant à la 2e étape. Mais les deux athlètes n'ont pas pu tenir la dragée haute à la Chinoise Huo Xingxin et l'Italienne Beatrice Monaco. Un parcours qui ne doit pas décourager les athlètes algériennes, selon Bernaoui. « Nous allons continuer dans notre stratégie qui commence déjà à donner ses fruits sur les plans continental et régional. J'ajoute que d'ici 2020, l'escrime algérienne pourra intégrer le top 10 mondial. Question organisation, je pense que l'Algérie a une nouvelle fois prouvé qu'elle peut abriter n'importe quel événement d'escrime d'envergure. Les délégations ayant pris part à cette compétition, ont eu toutes les commodités de très bon séjour », ajoute-t-il. A souligner que l'escrime algérienne connaît une remontée de la pente depuis la mise en place d'une salle fédérale au niveau du centre de Ghermoul. Une initiative qui a permis de donner aux différentes équipes nationales un volume de travail très élevé et l'occasion de se regrouper de façon permanente. Cela est d'ailleurs le secret de la réussite et de l'évolution incessante des équipes nationales européennes, comme l'a souligné Bernaoui. « Nous avons pu ces dernières années relancer toutes les sélections nationales. Nous veillons à l'application à la lettre du programme déjà tracé, afin de donner à nos athlètes l'occasion de s'améliorer et de se rapprocher au fur et à mesure du très haut niveau. »