Photo : Makine F. Un programme exécutif bilatéral algéro-français sur l'assistance au projet d'élaboration de la nomenclature algérienne des métiers et emplois a été signé hier par la directrice générale de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), Aziza Chibane, et de directeur général de l'Agence française Pôle-Emploi, Christian Charpy, en présence du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, et l'ambassadeur français à Alger, Xavier Drioncourt. Dans son allocution, le ministre a qualifié ce programme de jalon supplémentaire dans le partenariat entre les deux institutions. Il permettra, à ses yeux, de poursuivre et finaliser l'élaboration de la nomenclature algérienne, tout comme il ouvrira des perspectives de coopération plus larges dans le domaine de l'emploi. L'élaboration d'une nomenclature algérienne des métiers et emplois, a-t-il expliqué, s'inscrit dans le cadre du plan de modernisation et de réhabilitation de l'Anem en vue d'en accroître les performances et la qualité de ses prestations. Dans cette perspective, a-t-il dit, l'élaboration d'une nomenclature permettra de se doter d'un référentiel en matière d'offres et de demandes d'emploi favorisant une meilleure régulation du marché du travail. Le ministre a précisé, dans le même ordre d'idées, que le plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage adopté par le gouvernement et mis en œuvre en 2008 vise en particulier l'amélioration et la modernisation de la gestion du marché du travail, dont la nomenclature constitue un des instruments concourant à la réalisation de cet objectif. M. Louh a rappelé, en outre, que l'Anem a tissé des relations de coopération fructueuses avec l'ex-Anpe dans le cadre de coopération signée en 1994, ajoutant qu'un programme de coopération en matière d'emploi a été arrêté entre les deux parties en 2001. Ce dernier a été repris en 2002 pour y inclure d'autres actions portant sur l'amélioration des dispositifs d'information et d'analyse du marché du travail et l'évaluation du processus de la formation des demandeurs d'emploi et la création d'entreprises. De son côté, Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger, a indiqué qu'en matière d'emploi, les parties française et algérienne sont confrontées aux mêmes préoccupations. Et de préciser : «Les agences de l'emploi ne sont pas créatrices d'emploi mais ont une vocation de service public, en particulier au profit des jeunes sans qualification ou les diplômés qui arrivent sur le marché du travail». Le diplomate français a mis l'accent sur la coopération algéro-française dans le domaine de la formation pour laquelle, a-t-il dit, «nous consacrons une enveloppe annuelle de près de 5 millions d'euros». Pour sa part, Christian Charpy, directeur général de l'Agence française Pôle-Emploi, a soutenu que la mise en œuvre d'une nomenclature des métiers et emplois facilitera la transparence du marché du travail et de la fluidité du marché de l'emploi. A l'en croire, cette coopération est «mutuellement profitable» aux Français d'apporter leur concours et expertise à l'Anem dans la réalisation de sa nomenclature. La coopération vise le transfert de compétence des experts de Pôle-Emploi français qui s'engage à assurer une assistance technique au projet algérien pour l'élaboration de la nomenclature et la méthodologie d'adaptation. L'Anem qui compte se doter d'un outil adapté à l'environnement et aux nouveaux besoins de ses usagers et élaborer une nomenclature algérienne des métiers et emplois, s'engage, quant à elle, à doter ce programme de ressources et moyens nécessaires à l'exécution du projet en question. Notons que l'Anem a créé, l'année écoulée, quelque 273 emplois grâce au dispositif d'insertion professionnelle et 181 mille autres dans le cadre classique.