Le président iranien, Hassan Rohani, et son allié, l'ex-président Akbar Hachemi Rafsandjani, ont été élus à Téhéran à l'Assemblée des experts, qui nomme le guide suprême, selon les résultats définitifs publiés samedi dernier au soir par les médias iraniens. Sur les 88 sièges de l'Assemblée des experts, 16 sont réservés à des élus de la capitale Téhéran. Parmi les dix candidats arrivés en tête, figurent sept religieux soutenus à la fois par les conservateurs et les réformateurs Deux religieux conservateurs importants, l'ayatollah Ahmad Janati, chef du Conseil des gardiens de la Constitution, et l'ayatollah Mohammad Yazdi, chef de l'Assemblée des experts, ont également été élus. Les deux hommes arrivent respectivement en 11e et 15e position. En ce qui concerne les résultats des législatives organisées parallèlement, vendredi dernier, avec ce scrutin, les candidats réformateurs proches du président Rohani étaient, hier, en voie de renforcer leur position face aux conservateurs, selon des résultats officiels portant sur 90% de bulletins dépouillés, jusqu'à hier, à Téhéran.Les résultats définitifs sont attendus aujourd'hui ou demain. Mais une victoire écrasante quasiment assurée aux législatives à Téhéran des candidats de la liste « Espoir », qui regroupe les partisans réformateurs et modérés, permet d'avoir d'ores et déjà un nombre équivalent de députés (30) à ceux qu'ils avaient, au total, dans le précédent Parlement où siégeaient près de 200 conservateurs, radicaux et modérés. Le chef de liste de ces derniers, Gholam-Ali Hadad-Adel, un ancien président du Parlement, arrive en 31e position et serait donc battu. En tête de liste des candidats certains d'être élus, figurent Mohammad Reza Aref et Ali Motahari, avec respectivement près de 1,3 million et plus de 1,1 million de voix. Ces résultats portent sur le décompte de plus de 2,6 millions de bulletins sur un total de 2,9 millions d'électeurs à Téhéran. Les réformateurs avaient inclus dans leur liste trois conservateurs modérés, dont Motahari, tous élus. Cette liste était menée par Mohammad Reza Aref, ancien candidat réformateur à la présidentielle de 2013, qui s'était retiré en faveur du candidat Hassan Rohani, lui permettant d'être élu dès le premier tour. Dans le reste du pays, sur 94 circonscriptions de province dont les résultats sont connus, les conservateurs en gagnent 29, les réformateurs et modérés 19 et les indépendants 25. Parmi ces derniers, certains sont proches des conservateurs ou des réformateurs, dans une proportion encore difficile à déterminer.