Leonardo Di Caprio a enfin reçu son premier Oscar, dimanche dernier, pour son interprétation d'un trappeur en quête de vengeance dans « The Revenant », 22 ans après sa première nomination. L'acteur de 41 ans aux yeux bleus partait comme grand favori. Il a reçu une ovation et profité de son prix pour appeler à protéger la planète, l'un de ses grands combats. « ‘'The Revenant'' parle de la relation d'un homme avec la nature », a-t-il souligné avant de rappeler que 2015 avait été l'année la plus chaude de l'histoire moderne. « Le changement climatique est réel. C'est en train d'arriver en ce moment même. C'est la menace la plus urgente pesant sur notre espèce et nous devons travailler tous ensemble » contre ce phénomène, a-t-il déclaré. L'acteur a décrit ce tournage dans le Grand-Nord canadien et la Patagonie comme l'une des « plus difficiles expériences de sa carrière ». Pour incarner avec le plus de réalisme possible le trappeur Hugh Glass, il a notamment mangé du foie de bison cru, escaladé des montagnes avec sur le dos de lourdes fourrures et s'est baigné dans des rivières glacées. Celui qui est surnommé affectueusement « Leo » avait déjà reçu quatre nominations en tant qu'acteur mais ne l'avait jamais emporté. Parvenu au faîte d'Hollywood grâce à des succès comme « Titanic » ou « Inception », il a collaboré avec les plus grands réalisateurs, de Martin Scorsese, dont il est devenu l'acteur fétiche, à Steven Spielberg, en passant par Ridley Scott ou Clint Eastwood. Né le 11 novembre 1974 à Los Angeles, Di Caprio a été révélé en 1993 par son rôle du petit frère handicapé de Johnny Depp dans « Gilbert Grape », lui offrant sa première nomination aux Oscars à 19 ans. Mais c'est le colossal succès de « Titanic » (1997), l'un des deux films aux plus grosses recettes de l'histoire du cinéma, qui l'a propulsé au firmament d'Hollywood. Ce succès a fait de lui l'un des noms les plus prisés - et rentables - de l'industrie cinématographique. Di Caprio est aussi un producteur hyperactif, finançant le prochain film de Ben Affleck, des documentaires sur la protection des animaux (« Virunga », nommé aux Oscars) ou de l'environnement (« Cowspiracy »). Il a lui-même écrit un documentaire, « La 11e heure », faisant appel à ses amies vedettes comme Matt Damon pour alerter sur le changement climatique. Celui qui pourrait incarner Frank Sinatra dans un prochain Scorsese investit une partie de sa fortune estimée à 245 millions de dollars dans une fondation pour l'environnement à son nom. Son aura et sa crédibilité dans l'engagement écologique lui ont valu d'être nommé messager de la paix à l'ONU.