Ph. : Slimene SA. Les quatre dames appelées medahatte de Sidi Bel Abbès n'ont pas pu gratifier le public, venu à cette soirée de dimanche dernier donnée dans le Patio du Palais de la culture Moufdi Zakaria. Les quatre dames appelées medahatte de Sidi Bel Abbès n'ont pas pu gratifier le public, venu à cette soirée de dimanche dernier donnée dans le Patio du Palais de la culture Moufdi Zakaria. Bien que très connues dans les régions de l'ouest du pays, elles n'ont pas pu satisfaire le goût du public algérois, alors qu'elles avaient donné le meilleur d'elles même en puisant dans leur riche répertoire. Assises en tailleur, Bakhta, Kheïra, Malika et Guebaïla égales à elles-mêmes et à l'aise de la manière des plus naturelles ont interprété quelques uns des titres de la chanson religieuse à savoir : «Salou alaâ annabi» avant d'enchaîner avec la célèbre chanson raï tel «Habibi lala», «Madré Madré», «Djebaïli yana», ainsi que d'autres titres interprétés dans des styles musicaux les plus authentiques basés sur le registre émotionnel. Pourtant même avec des chansons rythmées, le public n'a pas vibré. Pis encore, il n'a même pas ovationné ces artistes qui ont offert un véritable hymne au terroir. Autre pionnière à Sidi Bel Abbés, de ce genre de musique et membre de la troupe «association de la formation et orientation de la femme», Bakhta, a entonné plusieurs mélopées langoureuses, dont notamment «Mahayni manabrach», (je ne guérirai point). Cette dernière complainte évoque une histoire vraie qui s'est passée durant la guerre de libération lorsqu'une famille de bédouins traversant une forêt fut exécutée par des tirs de chars de l'armée coloniale. Juste après, ces medahatte établiront avec un public plutôt amateur de la chanson andalouse, un délicieux tête-à-tête au cours duquel, une des interprètes a gracieusement exécuté des pas de danses qui n'ont enfin pas laissé le public indifférent. Pour preuve, l'assistance a ovationné et même parfois lancé quelques «discrets» youyous. Il faut dire que cette artiste a une présence sur scène. A signaler que ces medahatte animent des spectacles un peu partout que ce soit à l'intérieur du pays et à l'étranger. Ces medahatte animent une cérémonie de mariage ou autres entre 20.000 et 30.000 dinars, sans compter les sommes attribuées à titre de la «rachqa».