La coopérative culturelle et artistique « Nouara », à travers son nouveau spectacle « Juba II », a conquis le public, jeudi dernier au soir, au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Composée de cinq filles et quatre garçons, elle a gratifié l'assistance d'un ballet théâtre de haute facture, fait de danses populaires réalisées par des artistes. Les corps tout en mouvements ont épaté le public révélant un spectacle tout en synchronisme et grâce. La prestation fut exquise et riche en émotions. Les danseurs ont réalisé une prouesse. La mise en scène fut assurée par la chorégraphe Nouara Idami et l'auteur Houcine Taïleb. « Je voulais réaliser un travail chorégraphique sur un personnage historique. J'avais pensé au début à Massinissa. Mais, il a été déjà traité au théâtre. Puis, Houcine Taïleb m'a proposé de faire un travail sur Juba II. J'ai adhéré à son idée car personne ne l'avait abordé. On veut faire découvrir au large public et la nouvelle génération notamment, la personnalité de Juba II. Ce dernier était un lettré savant, érudit, passionné par les arts et les sciences. Il consacra sa vie entière à l'étude des lettres », souligne Nouara Idami. Ces neuf jeunes chorégraphes ont évolué, durant une heure, à travers trois tableaux. Le premier nommé Numidia raconte l'atmosphère de la défaite de Juba I. Puis Juba II est élevé dans une captivité dorée par Octavie, la sœur du futur empereur Auguste. Dans le second tableau, on sublime, par la gestuelle et les mouvements, la rencontre et le mariage de Juba II et Cléopâtre Séléné (la Gréco-Egyptienne), fille de Cléopâtre, reine d'Egypte, et de Marc Antoine. Dans le troisième tableau, on glorifie les exploits de Juba II, à travers la projection d'une vidéo inspirée de l'histoire, des extraits de films et des archives. Concernant la technicité du spectacle, Mme Nouara Idami confie que son travail était basé sur la technique artistique de la danse contemporaine, la danse néo-classique, et surtout sur l'esthétique. Les costumes s'inspirent des tenues chaouies « qui sont assez similaires à la tenue grecque », nous dit-elle. Ce spectacle répété en seulement trois semaines, se veut un hymne à la paix, et nous permet de découvrir les créations de la nouvelle génération. La générale de Juba présentée dernièrement à Constantine sera jouée les 20 et 21 mars au TNA. Le spectacle sera présenté ensuite à Mostaganem et Boumerdès. La coopérative « Nouara » fut créée en 2010. Son objectif est d'encadrer et de former les jeunes dans la danse. Elle a déjà réalisé quatre œuvres : « Fatma N'soumer », « Rouh El Djamilates », « Peter Pan », « Mosaïques ». En projets, Nouara Idami souhaite monter un spectacle, en duo avec sa sœur Messaouda, autour de l'œuvre « Safsaf el henna ».