Au moment où les jeunes Algériens sont portés beaucoup plus vers les disciplines populaires à l'instar du football, Khaled Zirour a opté pour les sports aquatiques. Il pratique le surf, une discipline presque méconnue des Algériens. Le surfeur en question révèle les détails de sa spécialité tout en souhaitant sa vulgarisation dans un pays qui compte 1200 km de côtes. Présentez-vous à nos lecteurs... Je suis un jeune surfeur algérien qui a vécu et vit toujours en en Algérie. Comme je suis un enfant de la mer, j'étais attiré dès mon jeune âge par les sports aquatiques. Un jour, j'ai vu un ami faire du surf. J'ai rapidement aimé. Un coup de foudre même. Le fait de le voir planer sur l'eau, cela m'a complètement emporté. Je me suis donné à fond pour m'imprégner de ses spécificités. Maintenant, le surf est pour moi plus qu'une simple passion, c'est ma vie. En plus, ça me permet de rester proche de la mer, de la nature. Comment vous est venue l'idée de pratiquer le surf ? Beaucoup de personnes sont derrière moi pour me soutenir et réaliser mon rêve. Comme ma famille et mes amis. Sans oublier le rôle prépondérant des ceux qui ont cru en moi à l'image de mes sponsors tels que Fodil Khaled-Khoudja représentant officiel des marques Bic Surf en Algérie, Ocean Marine et Logic Pack. Il faudra citer aussi mon ami tunisien Mohamed, fabricant des planches de surf et l'ami marocain Redha Benhima représentant de Sunshine Surf Morocco. Quelles sont les contraintes rencontrées pour la pratique de la discipline ? Les contraintes majeures ont trait au manque de cette culture du surf. Je voulais monter une école de surf. J'ai alors sollicité l'Ansej afin de matérialiser mon projet. Les choses n'ont pas évolué dans le sens souhaité. le projet est tombé à l'eau. Mais je ne baisse pas les bras, je continuerai à lutter pour la promotion du surf dans mon pays. J'y crois toujours. Pourquoi, selon vous, le surf est méconnu en Algérie ? Parce que la plupart s'intéressent au football. Pour nous, les Algériens, la mer est synonyme de période estivale. J'espère pourvoir changer quelque peu les mentalités afin d'attirer le maximum de personnes vers cette discipline. D'autant plus que le surf se pratique même en hiver Y a-t-il une fédération nationale qui se charge du développement de cette discipline ? Non. pour le surf, les choses fonctionnent autrement. Il n'y a pas de fédération de surf en Algérie, ni même dans les autres pays. Il a été procédé à la création d'une ligue internationale en 2015. Elle est gérée par des associations spécialisées en la matière, ASP (association de surf professionnel) et ISA (association internationae de surf). Mais comme le surf va être admis aux JO 2020 à Tokyo, alors j'espère qu'on pourra avancer et créer une ligue algérienne de surf. Avez-vous participé à des compétitions internationales ? Oui, comme je suis champion d'Algérie de surf 2014, j'ai pu prendre part à une compétition aux Maldives. J'y ai bien honoré mon pays en terminant à la 35e place sur 60 participants. Quelles sont les compétitions organisées au niveau national ? Une fois par année, on rassemble des surfeurs de la côte algérienne et ce grâce à des associations qui organisent des compétitions nationales. Cela me donne envie de persévérer. Avez-vous sollicité le ministère de la Jeunesse et des Sports pour vulgariser la pratique de cette discipline ? Je reste convaincu que les pouvoirs publics vont nous aider. J'aimerais bien avoir un contact avec le ministère de la Jeunesse et des Sports afin de contribuer au développement de cette discipline. Nous vous laisse le soin de conclure... On a la chance d'avoir 1.622 km de côtes. Un atout qui permet de développer toutes sortes de disciplines aquatiques. En particulier, le surf. Nous espérons avoir les moyens pour faire connaître le surf algérien dans ses compétitions internationales. Un grand merci au journal Horizons pour cet intérêt à la discipline. Je rends hommage aussi aux sponsors souhaitant qu'ils restent à mes côtés pour pouvoir représenter dignement l'Alérie sur le plan international.