Le salon Djazagro 2016 s'adapte au contexte économique actuel qui tend vers les exportations, d'après les organisateurs de cet événement qui se tiendra du 18 au 21 avril au palais des expositions des Pins maritimes. Dans une conférence de presse animée hier à Alger, le directeur de Djazagro, Christophe Painvin, qui est à sa 14e édition, assure que ce salon suit l'évolution de l'industrie agroalimentaire algérienne. « Ce qui nécessite davantage d'équipements, de matériel, de machines...Surtout que la tendance actuelle va vers l'exportation. C'est ce que nous essayons d'offrir au Djazagro. Fournir une large gamme de matériel de différents calibres pour répondre aux besoins des entreprises », indique le directeur de ce salon. Il signale, dans ce contexte, que la manifestation est orientée vers les attentes des pouvoirs publics en matière de promotion industrielle et d'exportations. Les exposants, selon lui, sont interpellés pour faire des offres adaptées au marché algérien. « Nous avons introduit cette année une nouvelle filière, restauration et hôtellerie, car il y a une forte demande dans ce créneau. Nous avons constaté que des producteurs de pomme de terre et de tomate sont en quête d'équipements de transformation. Nous leur en fournissons dans cette édition », affirme-t-il en annonçant la tenue d'une conférence, à l'occasion de ce salon, dédiée à l'export. Elle sera animée par des experts étrangers et nationaux pour faire le point sur les dispositions du commerce extérieur en Algérie et faire part des modèles internationaux, américains notamment, pour conquérir le marché européen. « A l'issue de cette conférence, Algex distribuera des guides sur comment exporter aux opérateurs et visiteurs professionnels. Le produit algérien est tout à fait exportable à condition qu'il réponde aux normes. Le groupe Benamor, par exemple, grâce à la qualité de ses produits, occupe le plus important stand au salon international agroalimentaire en France », signale-t-il. Djazagro table cette année sur 21.000 visiteurs. « Nous allons développer le visitorat du Maghreb et des pays subsahariens. Nous avons pu les attirer car ils sont en quête de matériel de moyenne production qu'on ne trouve pas forcément dans les salons européens, et ils sont intéressés par les produits agroalimentaires algériens », souligne-t-il. Le directeur de ce salon, partie algérienne, Nabil Bey-Boumerzag, a indiqué que la démarche de l'élargissement du « visitorat » a pour objectif de soutenir les exportations des produits algériens vers les pays d'Afrique. En plus de visiteurs potentiels, des délégations d'acheteurs du Nigeria et du Maroc, entre autres, visiteront ce salon. 700 exposants prendront part à cette édition dont 24% d'entreprises nationales. « Nous n'avons pas de statistiques relatives aux partenariats conclus lors de ce salon. Mais selon les informations que nous avions pu avoir auprès des exposants, ces derniers réalisent des chiffres d'affaires équivalant à ceux réalisés entre un et six mois », soutient Painvin qui annonce la tenue d'un salon, en octobre prochain, dédié aux machines agricoles et d'élevage.