Des membres du groupe parlementaire Sahara occidental de Suisse ont appelé leur pays, en tant qu'Etat dépositaire des Conventions de Genève, à suspendre sa coopération économique avec l'occupant marocain qui exploite illégalement les richesses du peuple sahraoui, en attente de l'autodétermination depuis plus de cinquante ans. Le co-président du Parti socialiste suisse (PS), également co-président du groupe parlementaire Sahara occidental de Suisse, Fabian Molina, qui a effectué une visite dans les camps des réfugiés sahraouis dans la deuxième moitié de janvier dernier avec d'autres membres du groupe parlementaire, a appelé "la Suisse, en tant qu'Etat dépositaire des Conventions de Genève, à suspendre sa coopération économique avec l'occupant marocain qui exploite illégalement les richesses du peuple sahraoui, en attente de l'autodétermination depuis plus de cinquante ans". Fabian Molina a souligné que "la Suisse devrait au moins prendre position de manière engagée et explicite en faveur du droit international humanitaire et exiger, en conséquence, le respect des principes fondamentaux d'humanité dans cette guerre", ajoutant que son pays "devrait suspendre sa coopération économique avec le Maroc tant que ce dernier n'accorderait pas au CICR l'accès aux prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines". Cependant, il a indiqué : "tant que les Etats européens ne prendront pas la résolution d'appliquer le droit international de manière cohérente et partout, ce conflit ne sera pas résolu. Et jusqu'à ce jour, l'Europe devra s'accommoder de l'accusation de +deux poids, deux mesures+". Molina a précisé que "le droit et la justice jouent un rôle crucial dans la culture sahraouie. Et le droit et la justice, tels que de nombreux organismes internationaux les considèrent encore, sont de leur côté. Selon le droit international, le Sahara occidental n'appartient pas au Maroc et le peuple sahraoui a le droit à l'autodétermination". Dans ce sens, le coprésident du groupe parlementaire Sahara occidental de Suisse a affirmé que "la dernière colonie d'Afrique mérite le soutien des Etats qui ont bâti leur richesse sur le colonialisme. Car une chose est devenue claire pour nous après avoir visité les camps de réfugiés : les Sahraouis n'abandonneront jamais, ils continueront à se battre jusqu'à ce qu'ils récupèrent leur pays. Même si cela signifie passer encore cinquante ans dans le désert".