Photo : Lylia M. Le DG de l'Office national de gestion et d'exploitation de biens culturels protégés, Abdelwahab Zekkar, a indiqué, hier, que le plan permanent de sauvegarde est achevé. «Il doit passer par l'APW pour le voter. Il est aussi sur la table du Premier ministre qui va provoquer un Conseil interministériel pour l'approbation d'un budget pour restaurer cette ville de plus de 105 hectares», a-t-il dit sur les ondes de la radio nationale. Selon ce responsable, l'Etat va, soit aider les habitants à restaurer leurs maisonnettes, soit bien les acheter carrément pour les reconstruire. Il a fait remarquer que certains propriétaires refusent la restauration de leurs maisons à la Casbah. «Ils attendent que celles-ci s'écroulent pour récupérer le terrain et reconstruire des habitations modernes. L'Etat ne pourra pas les laisser faire. Il peut passer à l'expropriation s'ils refusent de vendre», a-t-il averti en précisant que c'est l'Etat qui va récupérer les habitations et que l'office n'est qu'un instrument. En plus de ce travail, Il y aura des aménagements de placettes de ruelles, de réseaux etc. Il y a aussi une action sociale à mener sur ce tissu qui comporte plus de 50.000 habitants. «Mais on ne commentera plus les erreurs du passé. 11.000 logements ont été distribués dans ce cadre et le problème du relogement des habitants de La Casbah n'a pas été réglé», a-t-il souligné. Selon lui, toujours, les 2 400 milliards de dinars qui ont été injectés pour la restauration de la Casbah depuis 1962 sont passés par des interventions qui n'étaient pas réfléchies. Pour le plan permanent de sauvegarde qui doit bientôt voir le jour, M. Zekkar a indiqué qu'un montant de l'ordre de 25 millions de dinars a été dégagé pour l'étude. «Nous avons mis, par contre, plus de 900 milliards pour procéder aux travaux de mesures d'urgence. Nous avons intervenu sur plus de 394 maisons », a-t-il ajouté. Pour le reste, il s'agit de 1 816 maisonnettes dont 776 à restaurer et plus de 9 000m2 de parcelles à reconstruire. LE METRO POUSSE À PLUS DE 34 MÈTRES DE PROFONDEUR À LA PLACE DES MARTYRS Le métro qui devait passer par la place des Martyrs à plus de 19 mètres de profondeur a marqué un petit temps d'arrêt à cause des vestiges découverts lors des débuts des travaux. «Nous avons 2 000 ans d'Histoire qui va des Phéniciens, aux Romains, Banou Mezghana, la première et la deuxième période ottomae etc. Nous avons donc poussé le métro à aller plus de 34 mètres de profondeur », a déclaré le DG de l'Office national de gestion et d'exploitation de biens culturels protégés. «On obtiendra ainsi un musée à ciel ouvert souterrain. Les gens qui pendront le métro passeront par le musée chaque matin», a-t-il expliqué. M. Abdelwahab Zekkar a notamment fait souligner que cela se fait à Athènes (capitale de la Grèce) où il y a quatre stations pareilles. «On paye le métro et on passe par le musée. C'est une manière de faire passer 250.000 voyageurs jours», a-t-il dit. Il a fait remarquer que l'occasion a été donnée à Alger et ça a très bien marché. «Il doit y avoir la même chose dans les autres grandes villes telles que Constantine, Annaba et Oran», a-t-il suggéré. Il a, enfin, annoncé qu'une grande salle de spectacle va bientôt voir le jour au niveau de la capitale dans la région de Ouled Fayet.