Une commission mixte a été installée, lundi dernier, au ministère de l'Education nationale pour prendre en charge les préoccupations des enseignants contractuels protestataires notamment la régularisation des salaires et de certaines primes, a-t-on appris auprès du ministère. « La ministre a reçu pour la deuxième fois, et pendant plus de trois heures, les représentants des enseignants contractuels. Elle a décidé de l'installation d'une commission mixte (conformément à ses engagements) pour régler, entre autres, les retards dans le versement des salaires et de primes », a déclaré, à l'APS, le secrétaire général du ministère, Abdelhakim Belabed. Concernant la principale exigence des enseignants contractuels, à savoir l'intégration sans conditions, Nouria Benghebrit a rappelé l'impossibilité du recrutement direct, mettant, toutefois, en exergue, le nombre d'années d'expérience qui leur servira de bonification. Mme Benghebrit avait indiqué, à ce propos, que la décision de valorisation de l'expérience professionnelle des enseignants contractuels par « bonification des points » était un « énorme effort » consenti par la Fonction publique. Pour sa part, le représentant des enseignants contractuels, Bachir Saïdi, à déclaré, à l'APS, que « les trois heures de négociations n'ont rien apporté de nouveau ». « Nous allons transmettre les conclusions de cette réunion aux enseignants contractuels actuellement à Boudouaou pour décider du sort de notre action, même si nous savons pertinemment qu'ils décideront probablement de poursuivre leur démarche jusqu'à satisfaction de leurs droits légitimes », a-t-il déclaré. D'ailleurs, les enseignants contractuels ont effectivement décidé, hier, de poursuivre leur mouvement de protestation entamé depuis dix jours, après « l'échec » des négociations avec la tutelle, a indiqué, à l'APS, leur représentant, Bachir Saïdi. « Les contractuels protestataires qui sont actuellement dans la ville de Boudouaou (wilaya de Boumerdès), ont rejeté les propositions du ministère, préférant continuer leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de leurs droits légitimes, dont le principale revendication demeure le recrutement direct », a-t-il précisé.