La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a dévoilé, hier, le programme de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», lors d'une conférence de presse animée à Alger, en présence de plusieurs diplomates. Après un bref aperçu historique sur les capitales culturelles, elle a affirmé que c'est le Premier ministre qui préside le comité national regroupant tous les départements ministériels, qui se charge de l'organisation et de la préparation de cette manifestation. Le comité exécutif local a pour tâche tout ce qui se rapporte aux infrastructures et équipements. Mme Toumi a indiqué que l'ouverture officielle est prévue pour le 16 avril prochain. Elle sera précédée par une ouverture populaire la veille, tandis que le lancement national des activités le 15 du mois en cours, qui coïncide avec la célébration du « Mouloud Ennabaoui Echarif». En ce qui concerne la participation internationale, elle a souligné que 29 pays membres de l'Isesco ont déjà confirmé leur participation en plus de 12 autres qui ne font pas partie de cette organisation. Cette participation, a-t-elle fait remarquer, dénote du respect qu'ont ces pays pour l'Algérie. Parlant du programme, elle a précisé que son département ministériel estime que cet évènement est une occasion de réaliser des infrastructures culturelles, des projets de restauration et de valorisation du patrimoine culturel ainsi que des programmes de création dans tous les domaines culturels et artistiques. En matière de nouvelles infrastructures culturelles, il a été arrêté, réalisation et réhabilitation, 9 projets, dont la restauration du palais royal des Zianides, la réalisation d'un palais de la culture et d'un théâtre de verdure et de quatre musées. Ces projets ont mobilisé 8 bureaux d'étude et 100 entreprises algériennes. S'agissant de la restauration du patrimoine culturel mobilier, 99 projets ont été lancés, visant la restauration et la réhabilitation des zones urbaines et les communes. Plusieurs activités culturelles sont au programme. 1000 ARTISTES PROGRAMMES Celles-ci réconcilient le patrimoine du passé avec les créations du présent. Ce programme se fonde sur un nombre de thématiques englobant tous les domaines de la culture, de la pensée et des arts. Les activités principales concernent une cérémonie populaire d'ouverture et une autre officielle, la conférence des ministres de la Culture et la cérémonie de clôture. 12 colloques, qui traitent de l'histoire, des arts, de la littérature seront organisés à cette occasion. L'animation de proximité et les festivals ne sont pas en reste. Tlemcen et les wilayas limitrophes vivront au rythme des festivals nationaux et étrangers tout au long de l'année, en plus des tournées artistiques qu'animeront les vedettes de la chanson algérienne. Pour faire vibrer les foules, 1000 artistes, interprètes et musiciens sont programmés pour animer quelque 200 fêtes. Le public aura aussi l'occasion de visiter 10 expositions diverses. En outre, il est prévu la publication de 365 titres, traitant de l'histoire de la région de Tlemcen qui représente 80% du patrimoine architectural musulman et de son patrimoine matériel et immatériel. Quant au cinéma et au théâtre, un programme important accompagnera le déroulement de cette manifestation. Ainsi, pas moins de 48 nouveaux documentaires et 19 pièces théâtrales seront produits. Mme Toumi qui n'a pas dévoilé le budget consacré à cette manifestation, a souligné que les pouvoirs publics ont mis des moyens énormes pour préparer et organiser cet évènement. Tout en précisant être loin des enveloppes financières allouées à des manifestations du même genre, elle a indiqué que «l'Etat a mis ses capacités à syndiquer des moyens au service de cette manifestation». A la question de savoir si cette manifestation sera reportée en raison des évènements qui secouent la Tunisie et l'Egypte, elle a précisé que «nous espérons que nous frères Tunisiens et Egyptiens seront avec nous le 16 avril». Mme Toumi a précisé pour ceux qui minimisent l'importance de la culture et veulent réduire les algériens à un «tube digestif» que celle-ci «fait l'être humain».