«Maintenant, nous savons ce que nous avons et ce qui nous manque, et c'est sur cette base que nous pouvons élaborer notre programme de travail pour l'échéance 2011 et relever tous les défis qui s'imposent», a déclaré la ministre. Après avoir abrité l'été dernier, le plus grand événement culturel africain, notre pays s'apprête à accueillir la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», prévue en 2011. Et pour réussir cette échéance et poursuivre les efforts engagés, une stratégie est mise en oeuvre conformément aux recommandations émises par le ministère de la Culture et en étroite concertation avec les acteurs concernés de la capitale des Zianides. A cet effet, Mme Khalida Toumi a procédé, dimanche dernier à Tlemcen, à l'installation de deux commissions de wilaya de préparation de l'évènement. La première commission, présidée par le wali de Tlemcen, est chargée du suivi des infrastructures culturelles existantes ou en cours de réalisation. Elle est constituée de l'ensemble des responsables des directions de wilaya ayant un lien direct ou indirect avec la manifestation. La seconde, présidée quant à elle par le directeur de la culture de la wilaya de Tlemcen, est chargée des activités et des différents programmes qui seront élaborés pour l'occasion. Elle est composée de représentants de la société civile, du mouvement associatif, d'enseignants universitaires et d'artistes. Quant à la commission nationale chargée de la préparation de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», présidée par le Premier ministre, elle a été installée jeudi dernier à Alger, rappelle-t-on. Les grandes lignes du programme de ce grand événement islamique, attendu en 2011, ont été aussi dévoilées par la ministre durant cette visite de travail. Plusieurs opérations sont prévues pour «la restauration de tous les sites et monuments historiques classés patrimoine national, notamment les mosquées, le palais royal du Mechouar et le complexe religieux de Sidi Boumediene, outre l'initiation d'un plan de restauration et de préservation pour la vieille Médina», a indiqué la ministre lors d'une visite de travail et d'inspection effectuée dans la wilaya de Tlemcen. Mme Toumi a également cité les infrastructures en cours de réalisation tels le complexe culturel dont les travaux ont atteint un taux d'avancement de 50% et le Centre d'études andalouses en voie de lancement. Abordant les besoins de Tlemcen en infrastructures culturelles, elle a annoncé la création, en prévision de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», de quatre musées dédiés à l'art et à l'histoire, à la numismatique, aux manuscrits, aux arts traditionnels et d'un musée des cultures populaires prévu à Béni S'nous. S'agissant du Centre des études andalouses, la ministre de la Culture a affirmé que les travaux seront lancés avant la fin octobre. «La mise à niveau de la ville de Tlemcen au plan infrastructurel doit permettre d'assurer les meilleures conditions d'accueil aux représentants de 49 Etats musulmans attendus en 2011, et ce, en réponse au cahier des charges que l'Algérie s'est engagée à respecter devant l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (Isesco) pour abriter l'important événement», a-t-elle souligné. Mme Khalida Toumi a en outre relaté les différentes étapes entreprises par son département pour ficeler le dossier et le défendre devant l'Isesco depuis 2004 et a insisté sur l'envergure de cette manifestation internationale «qui donnera au monde une image réelle de l'Algérie, celle d'un pays en plein essor sur tous les plans». Abordant le programme d'activités, qui s'annonce «riche et varié», la ministre a estimé «qu'il peut être encore enrichi par toutes les compétences nationales où qu'elles se trouvent». Dans ce cadre, elle a annoncé l'organisation à Tlemcen de 10 festivals nationaux institutionnalisés, d'envergure internationale, consacrés à la calligraphie et de deux autres dédiés aux décors de l'art musulman et au cinéma. La manifestation comportera aussi 14 colloques et séminaires qui seront axés entre autres sur l'histoire, le patrimoine et l'architecture de Tlemcen, avec 15 expositions sur le patrimoine matériel et immatériel, l'art et les manuscrits. L'opportunité de l'événement prévu en 2011 sera également saisie pour l'édition et la réédition de 500 publications dont le contenu s'articule autour de Tlemcen. La ministre de la Culture qui a visité le mausolée de Sidi Boumédiene, le complexe culturel d'Imama en cours de construction, et le deuxième pôle universitaire de Mansourah, a déclaré que «maintenant nous savons ce que nous avons et ce qui nous manque, et c'est sur cette base que nous pouvons élaborer notre programme de travail pour l'échéance 2011 et relever tous les défis qui s'imposent». En dehors des infrastructures qui imposent leur beauté au regard de tout visiteur de la ville de Tlemcen, les attentes de ce rendez-vous sont non négligeables pour l'Algérie et les pays participants. Déjà aujourd'hui, commencent les choses sérieuses menées à la faveur de cet événement culturel, qui procèdent d'une ferme conviction de la nécessité de redynamiser l'interaction culturelle entre l'Algérie et ses hôtes en vue de jeter les bases solides de la complémentarité tant espérée.