à fin de réduire les accidents de la route et surtout comprendre ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur générant annuellement des bilans effarants, le gouvernement a mis en place une délégation nationale de prévention et de sécurité routières. Une structure « leader » qui d'après le responsable du centre national de la sécurité routière, Ahmed Naït El Hocine, « aura de larges compétences en matière de législation, de communication et de surveillance et de contrôle » dans la mesure où cette délégation devra assurer la direction des fichiers nationaux des permis de conduire et des cartes d'immatriculation ainsi que le dossier des infractions pour le suivi des conducteurs. Elle aura également un regard sur le permis biométrique et sur le projet du système du permis à points, actuellement en cours de discussion au niveau du secrétariat du gouvernement, a-t-il précisé. Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la radio algérienne, Naït El Hocine qui est détaché du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, a souligné que cette délégation fédérera les actions menées au niveau des différents départements ministériels en vue de regrouper les compétences et d'harmoniser le diapositif législatif et réglementaire régissant le domaine de la sécurité routière. La priorité, a-t-il affirmé, est de mettre en place une politique nationale dédiée à la sécurité routière imposable à tous les ministères intervenant dans ce cadre. Le plus urgent, d'après lui, est d'élaborer un système national de collecte de données et d'information. « Ce système est nécessaire pour la compréhension du phénomène ainsi que pour apporter une aide à la prise de décision politique », a-t-il indiqué. Il ajoutera que les informations disponibles sont « génériques ». D'après lui, il faut instaurer une vision globale sur le sinistre routier pour pouvoir « mener une politique cohérente concertée et orientée vers la réduction de tous les types de risques routiers ». Naït El Hocine a fait savoir que cette délégation coordonnera également les actions des structures publiques existantes qui, d'après lui, « n'ont aucune incidence sur la sécurité routière ». Il a ainsi cité le cas du centre national de prévention et sécurité routières qui active depuis 15 ans mais qui « manque de visibilité » et le centre national du permis de conduire qui « n'a aucune efficacité ». Et pourtant, a-t-il souligné, les deux structures émargent sur le budget de l'Etat. « Prendre en charge les missions dévouées à ces institutions répond aussi à un souci financier », a-t-il expliqué. Proposition de création d'un fonds de sécurité routière Pour prendre en charge cet axe, la délégation a proposé au ministère de l'Intérieur la création d'un fonds de sécurité routière « qui sera alimenté essentiellement par les amendes forfaitaires, les taxes qui peuvent être imposées lors de la souscription des assurances et par d'autres sources ». Ce fonds servira, a-t-il indiqué, « à moderniser le système national de surveillance et de contrôle et pour aller vers un système automatisé des sanctions. Il permettra également de financer la mise en place des centres de régulation de la circulation routière ». L'invité de la radio a également fait part de la préparation d'une étude portant sur le coût des accidents de la route, laquelle fera l'objet d'un examen lors d'une rencontre prévue incessamment.