Parmi les dossiers importants qui seront à l'ordre du jour de la tripartite prévue ce mois de juin, figure celui de la retraite. Après l'annonce faite par le président du FCE, l'UGTA, par la voix de son secrétaire national chargé des conflits sociaux, Achour Telli, vient d'affirmer que ce dossier sera traité lors de cette rencontre. Selon Telli Achour, les partenaires sociaux s'attelleront, lors de cette 19e rencontre tripartite, à apporter des changements au système actuel de la retraite. Il a assuré les travailleurs que « les fondamentaux concernant le système algérien de retraite ne seront en aucun touchés ». Qu'est-ce qui va changer ? Sur cette question, notre interlocuteur a souligné que deux changements, au moins, seront opérés dans ce cadre, sur proposition de l'UGTA, a-t-il précisé. Il s'agit, en premier lieu, de la suppression de la retraite anticipée. Le deuxième changement concerne le recul de l'âge de départ à la retraite. Pour la retraite anticipée (départ avant l'âge pour les salariés ayant totalisé 32 ans de service et la proportionnelle), le gouvernement a toujours considéré cette mesure comme étant « une mesure exceptionnelle » adoptée en 1997. La médecine du travail sur la table de la tripartite Outre cette question, l'UGTA a fait la proposition à ses partenaires d'inscrire à l'ordre du jour le dossier de la médecine du travail. D'après Telli, 13% des entreprises publiques et 3% du privé seulement disposent de mécanisme de lutte contre les risques professionnels et donnent de l'importance à la santé au travail. Les partenaires sociaux auront également, selon notre interlocuteur, à évaluer le pacte national économique de croissance, t à se pencher sur les mesures d'encouragement et de promotion de la production nationale. Les commissions chargées des dossiers du bâtiment et du commerce devront remettre leurs conclusions. Code du travail : « Nous ne sommes pas encore prêts » D'après elli, c'est l'UGTA qui s'est opposée à l'inscription du projet du code du travail à l'ordre du jour de la 19e tripartite. « Nous ne sommes pas encore prêts pour le programmer à la tripartite », a-t-il indiqué. « Nous avons enclenché tout un processus pour le débattre et l'enrichir. Nous avons tenu des réunions avec les unions des wilayas et fédérations, comme nous avons saisi le bureau international du travail pour avoir son avis sur la question », ajoute-t-il. Il a fait savoir que le projet en question contient plus de 666 articles et « sur chaque article nous avons émis des propositions », citant entre autres, les conditions de travail et le droit syndical. Que pense l'UGTA de la flexibilité dans les relations de travail ? « Nous sommes contre la flexibilité d'une manière générale mais nous avons des propositions dans ce sens », a-t-il dit sans plus de précisions. Telli a fait savoir que la centrale syndicale a mis en place trois commissions présidées par Abdelmadjid Sidi-Saïd. Ces commissions sont composées de chercheurs et d'universitaires. « La réflexion est engagée au niveau de 20 universités à travers le territoire national ». Elles en sont à la phase de synthèse de leur travail. Pour sa part, le secrétaire général au ministère de l'emploi, du travail et de la sécurité sociale, Mohamed Khayat, a souligné, lors d'un point de presse, que la préparation du code du travail se fait « de façon concertée », mais sa mise en œuvre répond à un processus long car il est question de promulguer un code devant résister à l'épreuve du temps. Le nouveau code introduira des nouveautés de nature à améliorer, selon lui, les conditions de travail et de lutte contre le stress. Aussi, le travail des enfants, le harcèlement dans le milieu professionnel seront des aspects qui seront précisés dans la nouvelle mouture. Il est question également d'institutionnaliser le dialogue social et les rencontres de concertation tripartite) dans le nouveau texte.