Une « nouvelle vision » devant protéger les sites archéologiques sans entraver les projets de développement est envisagée par le ministère de la Culture, a indiqué, hier, à Biskra, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Au cours de sa visite au site archéologique Tahouda, situé à 24 km à l'est du chef-lieu de la wilaya, le ministre a précisé que cette « nouvelle vision repose sur des recherches devant aboutir à la mise en place d'une cartographie nationale des sites archéologiques dans l'objectif, a-t-il soutenu, d'éviter de clôturer des espaces qui ne sont pas répertoriés comme sites archéologiques ». Il a, dans ce sens, ajouté que les données cadastres permettront de mieux situer les sites archéologiques à protéger et contribueront à concrétiser les projets de développement à l'échelle nationale. « Il est temps d'œuvrer à contribuer au développement à travers des solutions pratiques et scientifiques préservant les sites archéologiques, loin de toute improvisation qui peut hypothéquer des projets de développement », a précisé le ministre. Il a affirmé, dans le même contexte, la possibilité, à titre d'exemple, d'exploiter une mine, à proximité d'un site archéologique, et de créer des richesses tout en œuvrant à préserver le site, rappelant les expériences dans le domaine des pays comme la Grèce, l'Italie ou la Turquie. Mihoubi a entamé sa visite dans la capitale des Zibans par l'inauguration de la placette 8-Mai 1945 au centre-ville de Biskra, où des moudjahidine de la région ont apporté leurs témoignages, évoquant que 71 ans auparavant, ce site a abrité des manifestations de Biskris contre les forces coloniales. Le ministre de la Culture devra, au cours de sa visite dans la wilaya de Biskra, s'enquérir de l'état d'avancement des projets de la maison de la culture, du théâtre régional avant de présider une rencontre avec les hommes de lettres de la wilaya et honorer des personnalités du champ culturel de la capitale des Zibans.