L'Iran a testé, fin avril, un nouveau missile d'une portée de 2.000 km, après une série de tirs effectués en mars, a déclaré hier le général Ali Abdollahi, chef-adjoint de l'état-major des forces armées iraniennes, cité par un des sites d'information de la télévision d'Etat. « Un missile de 2.000 km, avec une erreur de frappe de huit mètres, a été testé il y a deux semaines », a dit le responsable militaire en précisant qu'une telle erreur était insignifiante pour une telle portée. Le programme balistique de l'Iran est critiqué par les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne. Ces quatre pays considèrent que certains types de missiles iraniens sont capables de transporter des ogives nucléaires, ce que démentent catégoriquement les autorités politiques et militaires à Téhéran. Après une menace de Washington d'imposer de nouvelles sanctions liées au programme de missiles balistiques de Téhéran, l'Iran avait procédé, en mars dernier, à plusieurs tirs de missiles guidés de courte, moyenne et longue portée (de 300 à 2.000 km), en différents endroits du territoire iranien, la plupart à partir de bases souterraines. Le président Hassan Rohani et les plus hauts responsables militaires iraniens ont également indiqué ces derniers mois qu'ils entendaient augmenter les capacités des missiles balistiques à titre dissuasif.