L'enterrement s'est déroulé en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de membres du gouvernement, ainsi que de personnalités politiques et historiques, compagnons et proches du défunt. Dans une oraison funèbre, le riche parcours culturel et intellectuel et la pensée modérée de cheïkh Bouamrane ont été mis en exergue. Le président du Haut-Conseil islamique, cheïkh Bouamrane, est décédé, jeudi dernier, à l'âge de 92 ans des suites d'une longue maladie. Né à El Bayadh, cheïkh Bouamrane avait rejoint l'école coranique dès son jeune âge avant de poursuivre ses études et d'obtenir un certificat d'études primaires en 1938. Il s'est rendu, par la suite, en France où il a obtenu un doctorat en philosophie à la Sorbonne, en 1956. A l'indépendance, le défunt a exercé comme professeur à l'institut de philosophie de l'Université d'Alger dont il devient, par la suite, directeur. Il a également occupé plusieurs postes de responsabilité, dont celui de conseiller au ministère de la Culture en 1990, puis ministre de la Communication et de la Culture en 1991. Il a aussi présidé l'Union des écrivains algériens de 1995 à 1996 avant d'être désigné à la tête du HCI en 2001. Auteur d'un riche parcours culturel et intellectuel, le défunt a laissé de nombreux ouvrages consacrés à la liberté humaine, à la pensée islamique, à l'histoire de l'Algérie et à l'émir Abdelkader. Il a également été l'auteur de plusieurs contributions dans des revues et publications.