L'Iran recèle d'importantes potentialités industrielles dont l'Algérie souhaiterait tirer profit dans le cadre de projets de partenariat bilatéral, a précisé Bouchouareb lors d'une visite à travers des usines à Téhéran. Visitant une usine de montage de voitures et une autre de fabrication de turbines à gaz, le ministre a salué le niveau élevé atteint par l'Iran dans ce domaine malgré l'embargo international qu'il lui a été imposé durant plusieurs années. Grâce à son industrie, l'Iran a pu réduire sa dépendance aux hydrocarbures à 40%, les prévisions faisant état d'un taux de 25% en 2017, a-t-il ajouté, soulignant que l'Algérie tâchera de tirer profit de l'expérience de ce pays pour s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures. « Nous comptons aller de l'avant avec ce pays frère auquel nous sommes liés par des relations politiques et historiques profondes », a déclaré Bouchouareb. S'adressant aux responsables des usines qu'il a visitées, le ministre les a invités à « investir en Algérie » qui offre, leur a-t-il dit, de « grandes opportunités ». Aux usines de construction automobile Saipa et Khodro, qui ont l'intention de créer deux usines de montage de véhicules en Algérie en partenariat avec des opérateurs économiques privés, Bouchouareb a pris connaissance des différentes étapes du process de fabrication. Les voitures de ces marques ont l'avantage d'être équipées de systèmes permettant de passer du carburant classique au gaz naturel comprimé (GNC), a-t-il précisé, soulignant que cela était en accord avec la stratégie nationale de généralisation de l'utilisation du gaz naturel liquéfié et du GNC. Le ministre a, en outre, visité l'usine de fabrication de turbines à gaz Mapna, quatrième du genre dans le monde, avec laquelle il a souhaité établir un partenariat. Une délégation algérienne des ministères de l'Industrie et de l'Energie doit d'ailleurs se rendre en Iran pour examiner les moyens de concrétiser un tel partenariat, a-t-il indiqué. Par ailleurs et en réponse à une question de l'APS sur la coopération pétrolière algéro-iranienne, notamment dans le contexte de la baisse des prix du brut sur les marchés mondiaux, Bouchouareb a estimé qu'avec le retour de l'Iran sur le marché pétrolier mondial, l'Algérie compte un « allié fort » pour renforcer sa place au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.