La convention porte sur la mise à disposition temporaire de la part de l'UFC au profit de l'APS de la chaîne universitaire du savoir, y compris de ses studios de production audiovisuels. L'APS s'est dotée, en 2012, d'un service audiovisuel qui s'inscrit dans le cadre du plan de modernisation et d'adaptation aux nouvelles technologies. Ce service a réalisé des reportages, des entretiens et des couvertures. Lors de la présentation du programme audiovisuel, les responsables de l'agence ont signalé que 1.765 vidéos ont enregistré plus de 54 millions de vues et 7.944 abonnés. L'APS a également adopté une nouvelle plateforme « file works » qui traite la vidéo et permet au journaliste d'utiliser l'image tout en rédigeant une dépêche. Enseignement interactif à partir de la prochaine rentrée universitaire Dans son allocution, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a souligné que l'APS constitue la vitrine de l'Algérie à l'extérieur, à travers la diffusion d'informations précises et fiables. « Cette convention s'inscrit dans le cadre de l'application de la stratégie générale tracée par le ministère qui vise la participation de l'université au développement, à travers la formation et le partenariat ». Tahar Hadjar a précisé que cet accord tombe à point nommé vu que le ministère de l'Enseignement supérieur entamera, lors de la prochaine rentrée universitaire 2016/2017, une nouvelle méthode en matière de formation qui consiste à dispenser des cours à distance, c'est-à-dire l'enseignement interactif. « L'APS préparera les cours enseignés en premier lieu aux étudiants en master, avant d'étendre l'expérience aux étudiants en licence et en post-graduation », a expliqué le ministre qui a rappelé que ce mode d'enseignement est appliqué au niveau de la nouvelle faculté de médecine au Sud. « Les étudiants bénéficient d'une formation à distance, encadrée par des enseignants dans le nord du pays qui animent des vidéoconférences au profit de ces étudiants. » Il a fait savoir également que la chaîne du savoir de l'UFC est une chaîne télévisée complète dotée d'équipements d'une station, ce qui permettra à l'APS d'exploiter les studios et le matériel audiovisuel. l'information fiable, nécessaire dans la conjoncture actuelle Pour sa part, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a mis en avant, dans son allocution, le professionnalisme de l'APS et de l'UFC. « J'insiste sur le professionnalisme, car le secteur de l'information repose sur des valeurs positives. Nous avons besoin d'une information fiable et bien sourcée notamment dans cette situation sensible. Je souhaite que cet accord permette un saut qualificatif », a-t-il déclaré. Le directeur général de l'APS, Abdelhamid Kacha, a expliqué que « l'accord consiste en la mise à disposition de l'agence de presse des studios modernes de l'UFC ». « En contrepartie, l'APS assiste l'UFC dans la confection des programmes de formation », a-t-il précisé à la presse, en marge de la cérémonie de signature de la convention. Il a rappelé que l'APS avait initié un petit programme audiovisuel comme toutes les agences de presse au monde. « Mais nous envisageons non seulement de développer cette partie, mais également faire un peu de programmation pour donner un sens à l'information que donne l'APS et organiser des plateaux, reportages et débats. Cela nous permettra de nous adapter à l'évolution des médias qui sont nos clients mais aussi aux habitudes du public, notamment de l'audiovisuel qui est très important. » Le DG de l'APS a souligné qu'il n'y a plus d'agence sérieuse de presse qui ne produit que des dépêches et des photos. « Toutes les agences dans le monde produisent la vidéo et essaient d'inventer plus de vidéos pour la commercialisation. Ce que nous allons faire. Ce n'est qu'un premier pas, car il y a beaucoup de choses techniques à régler. Les équipements ne sont pas les nôtres. Nous allons prendre du matériel fonctionnel existant, ce que nous pouvons utiliser. » Le même responsable a saisi l'occasion pour affirmer qu'il espère associer également les confrères du secteur public, la télévision, la radio, la presse écrite, le Centre international de presse pour minimiser les coûts. « Nous souhaitons organiser une synergie dans le secteur public et produire d'ici la fin de l'année un produit assez consistant sur le web », a-t-il conclu. Le recteur de l'UFC, Houd Mouissa Djamel, a soutenu, de son côté, que l'objectif principal de cette convention est la mise en place d'une équipe technique spécialisée de l'UFC, pour mieux maîtriser les techniques dans l'avenir, notamment avec l'acquisition des équipements. L'accord conclu contribuera à la promotion et à l'amélioration de la chaîne du savoir de l'UFC, créée en 1990, en particulier, et le système universitaire de la formation continue, en général.