Photo: Lylia M. La saison estivale tire à sa fin, une occasion pour les commerçants pour solder la collection d'été. Toutefois, le calendrier a coïncidé avec deux dates, la rentrée scolaire et l'Aïd, une aubaine pour les vendeurs pour liquider leurs stocks. Une opération qui continue de se faire alors que la période réservée à cette pratique a pris fin le 31 août. Toutefois, les clients ont trouvé leur compte dans le rabais de quelques dinars sur des articles qu'ils ne porteront que quelques jours seulement. L'automne est à nos portes et l'hiver pointe du nez. Au niveau de l'artère de Larbi Ben M'hidi, les annonces sont affichées sur les vitrines. Les pulls en coton à 1 200 DA sont vendus à 1 000 DA. Proposées autrefois à 2200 DA l'unité, les jupes en lin sont cédées à 1800 DA. Les pantalons classiques à base de toile sont soldés à 1000 DA contre 1300 DA, voire 1500 DA chez certains commerçants. Les produits de maroquinerie sont également touchés par les soldes. Des sacs à main et des porte-documents aguichent les passantes. Les clientes peuvent constater l'ancien prix barré. De petites affiches sur lesquelles on peut lire -25 à -50% de remises sont accrochées sur chaque article. Les nouveaux prix affichés oscillent entre 950 et 1500 DA le sac, selon la qualité et la dimension. A la rue Didouche Mourad, au niveau de plusieurs boutiques spécialisées dans les vêtements pour femmes, le mot solde est écrit sur les portes au moins une cinquantaine de fois sur des cartons aux couleurs vives. Ici, les vêtements proposés sont à l'intention des filles très «fashion». Pantalons Slim à 1000 DA, pulls ceints à la taille et manches bouffantes à 900 DA et ceintures à boucles à 500 DA. Soit une différence de 300 à 800 DA par rapport aux prix affichés pendant les autres jours. Un peu plus loin, vers la place Maurice Audin, un autre magasin, spécialisé dans la vente de vêtements pour hommes, affiche un costume deux-pièces (blazer et pantalon) à 9000 DA contre 12 000 DA. Pour l'achat d'un accoutrement de ce genre, le gérant offre une chemise et une ceinture. Soit 3000 DA de différence. Les raisons : «C'est une façon d'attirer les clients et d'écouler la marchandise», explique le vendeur. A El Biar, la concurrence fait rage. Un magasin spécialisé dans la vente de chaussures affiche tous les modèles à 1000 DA. En quête d'une bonne affaire, les femmes ont inondé le lieu. De même au niveau des magasins Stop. Les articles vestimentaires sont bradés à 1000 DA. Les propriétaires liquident leurs marchandises pour renouveler leurs stocks. Toujours est-il, ces soldes demeurent anarchiques dans la mesure où chaque commerçant fait ce que bon lui semble dans le but d'écouler sa marchandise. En effet, les soldes sont soumis à une réglementation. Un décret exécutif fixant les conditions et les modalités des soldes a été promulgué en 2006. Ainsi, ces opérations ont été autorisées deux fois par année civile. Chaque opération doit durer six semaines pour la période hivernale (janvier/février) et estivale (juillet/août). Les dates doivent être fixées par arrêté du wali.