Le directeur du TNA, Mohamed Yahiaoui, a été heureux d'annoncer cette inauguration. La nouvelle structure, d'une capacité de 30 places, est située au 2e étage de l'édifice du TNA. Elle sera un lieu pour une création théâtrale plus vivante, plus pédagogique, et surtout un endroit de débats autour des pièces. Le TNA en avait besoin pour permettre aux acteurs du 4e art de s'exprimer et de présenter leurs œuvres. Elle peut contenir jusqu'à une centaine d'invités. Un programme d'activités a été déjà élaboré. S'étalant jusqu'au mois d'octobre de cette année, il comptera une manifestation culturelle mensuelle animée par l'universitaire et écrivain Saïd Benzerga. Des conférences, des ventes-dédicaces de publication théâtrales ainsi que des résidences d'écriture y seront également abrités. Le directeur du TNA n'a pas manqué, dans son intervention, de rappeler l'itinéraire de l'illustre homme de théâtre qu'a été M'hamed Benguettaf. Sa présentation a été suivie de la conférence du docteur Ahcene Thlilani, dramaturge et chef de département des lettres à l'université de Skikda. Auteur de deux ouvrages, « Le théâtre et la révolution » et « Le théâtre arabe » qui mis en valeur les travaux de Kateb Yacine qui a été un grand dramaturge. Le conférencier a parlé du rôle crucial des comédiens de la troupe du FLN durant la révolution. « La révolution a créé le théâtre et le théâtre a créé la révolution », dira-t-il. Pour lui, l'impact de la troupe du FLN qui a joué dans les pays d'Europe, d'Asie et arabes, véhiculant les messages de résistance du peuple algérien et ses sacrifices, avait une résonnance universelle. L'intervenant a évoqué la place de la révolution dans le théâtre arabe, citant notamment « La tragédie de Djamila » de l'Egyptien Abderrahmane Cherkaoui qui a eu un succès considérable en Egypte. « Le théâtre algérien est un théâtre de combat et il continue à œuvrer dans ce sens même après l'indépendance », a-t-il affirmé. Pour Hamid Rabia, le combat de la troupe du FLN a été important pour la libération du pays et l'engagement des comédiens a atteint sa plénitude après l'indépendance Un des doyens du théâtre algérien, Taha Lamiri, a rappelé les grands épisodes de l'itinéraire glorieux de la troupe du FLN. Pour sa part, Tahar Ben Ahmed, dramaturge et compositeur, a pris la parole pour mettre en lumière le rôle noble joué par la troupe du FLN dans ses représentations en Chine, en Allemagne, en Belgique et surtout dans les pays arabes, Irak, Syrie, Tunisie et Egypte.