« La Journée de l'Afrique symbolise le combat de tout un contient pour sa libération, sa pleine intégration et son émancipation socio-économique », a souligné, hier, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, lors d'une cérémonie célébrant la Journée de l'Afrique qui coïncide avec le 53e anniversaire de la création de l'Organisation continentale. « Plus d'un demi-siècle s'est écoulé depuis ce jour mémorable du 25 mai 1963 où les pères fondateurs, dans un sursaut historique, ont jeté les bases de ce qui est aujourd'hui l'Union africaine, une organisation qui stimule nos pays dans leur élan unitaire et qui permet de développer une démarche mobilisatrice en vue de mieux défendre leurs intérêts communs », a relevé le chef de la diplomatie algérienne. Selon lui, l'Afrique qui a traversé, dans la solidarité et la résilience, les épreuves terribles de l'esclavagisme, du colonialisme, de l'apartheid et du sous-développement, se trouve à présent résolument projetée dans une ambition nouvelle, celle de contribuer pleinement et efficacement à la réalisation des objectifs du développement durable et d'assumer les urgences du règlement des conflits fratricides et de pratiques néocoloniales qui continuent à priver de nombreux pays africains d'une bonne partie de leurs ressources. Lamamra a, en outre, rappelé que l'Algérie a de tout temps milité aux avant-postes de l'unité d'action africaine pour le triomphe des causes du continent. Il a estimé que l'action commune méritoire que mène l'UA pour le parachèvement de la décolonisation au Sahara occidental illustre la fidélité de l'Afrique à sa propre histoire. « La solidarité agissante de l'Afrique avec la cause du peuple palestinien participe de cette même cohérence », a-t-il poursuivi. Cette action commune vaut pour la sécurité collective du continent et singulièrement de l'espace sahélo-saharien où l'Algérie assume son rôle de pays exportateur de paix et de stabilité. Qu'il s'agisse de la lutte contre le terrorisme ou de son plein en faveur de l'application de l'accord de paix au Mali comme de l'accord politique et de la réconciliation nationale en Libye, l'Algérie donne tout son sens au compter-sur-soi collectif pour un avenir qualitativement meilleur pour tous. Cette approche collective est cruciale afin de promouvoir les revendications légitimes de l'Afrique sur la réforme des Nations unies et la démocratisation du Conseil de sécurité, tel qu'exprimé dans le consensus d'Ezulwini et la Déclaration de Syrte.