Lors de cette cérémonie aux couleurs du continent noir, Ramtane Lamamra a mis en évidence le fait que l'Algérie a de tout temps milité pour le triomphe des causes africaines. Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale s'est habillé aux couleurs de l'Afrique dans la soirée de mercredi dernier. Et pour cause, on célébrait la Journée de l'Afrique à Alger. Une cérémonie des plus conviviales a donc été organisée aux AE. Elle a vu la présence d'une pléiade de personnalités. On cite notamment, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major, Abdelghani Hamel, des membres du gouvernement, des personnalités nationales, des anciens ministres et ambassadeurs. En bon maître de cérémonie, Ramtane Lamamra a pris la parole pour ouvrir le bal. Lors de son intervention, il a tenu à mettre en évidence le fait que l'Algérie a de tout temps milité pour le triomphe des causes africaines. «L'action commune méritoire que mène l'Union africaine (UA) pour le parachèvement de la décolonisation au Sahara occidental illustre la fidélité de l'Afrique à sa propre histoire», a-t-il tenu à préciser pour montrer le meilleur exemple de l'Algérie... africaine. Il a également affirmé que «la solidarité agissante de l'Afrique avec la cause du peuple palestinien participe de cette même cohérence». «Cette action commune vaut pour la sécurité collective de tout le continent et singulièrement de l'espace sahélo-saharien où l'Algérie assume pleinement son rôle de pays exportateur de paix et de stabilité», a-t-il fait valoir. «Qu'il s'agisse de la lutte contre le terrorisme ou de son plein engagement en faveur de l'application de l'Accord de paix au Mali comme de l'Accord politique et de la réconciliation nationale en Libye, l'Algérie donne tout son sens au compter- sur-soi collectif pour un avenir qualitativement meilleur pour tous», a-t-il ajouté. Pour lui, «cette approche collective est, également, cruciale afin de promouvoir les revendications légitimes de l'Afrique sur la réforme des Nations unies et, plus particulièrement, la démocratisation du Conseil de sécurité, telles qu'exprimées dans le consensus d'Ezulwini et la déclaration de Syrte». La célébration de cette journée qui coïncide avec le 53e anniversaire de la création de l'Organisation continentale, symbolise pour le chef de la diplomatie algérienne «le combat de tout un continent pour sa libération, sa pleine intégration et son émancipation socio-économique». Cette célébration «constitue un moment privilégié en ce qu'elle s'inscrit dans le cadre d'une tradition fortement enracinée dans l'ensemble des pays africains et témoigne de l'attachement de nos pays aux valeurs fondatrices qui ont présidé à la création de l'OUA», dira-t-il. Le MAE a insisté sur le fait que «cette Journée de l'Afrique, Journée de la libération, capte la ferme détermination de l'Algérie de mettre toutes les citoyennes et tous les citoyens à l'abri de la peur et à l'abri du besoin». Il a souhaité que cette journée soit «porteuse d'inspiration et de ressourcement, mais également d'ouverture de nouveaux horizons en termes de paix et de prospérité». C'est dans le même état d'esprit que Lakhdar Brahimi a pris la parole. L'ancien ministre des Affaires étrangères a insisté sur le fait que l'Union africaine (UA) doit continuer à oeuvrer pour le règlement du conflit en Libye. «L'UA a pu se faire entendre au niveau régional et international en termes de justice internationale, et doit continuer à le faire en oeuvrant, notamment, au règlement du conflit en Libye», a-t-il souligné. Cependant, «il ne faut pas se leurrer en pensant que le monde a atteint la véritable justice internationale. Aucun pays ne réunit tous les éléments nécessaires, pour que celui-ci soit classé Etat des droits de l'homme», a estimé Brahimi, également membre du Comité des sages de l'UA. En 2011, dans la foulée du soulèvement populaire contre le président Mouammar El Gueddafi, les Nations unies avaient adopté une résolution, permettant à une coalition d'Etats membres de l'Otan de recourir à des actions militaires limitées contre le pouvoir en place afin de protéger la population civile libyenne. Le concept de «la responsabilité de protection» avait été évoqué au Conseil de sécurité de l'ONU pour «détruire la Libye», a-t-il regretté. Le Continent africain dispose de quoi se faire valoir, à savoir, la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, adoptée il y a 35 ans, et que les acteurs africains sont appelés à faire connaître, a-t-il conclu plein d'espoir. Le célèbre groupe aux intonations bien africaines, Djmawi Africa, est venu conclure en chanson cette belle soirée avec ses textes qui appellent à la paix dans le monde en général et à l'Afrique en particulier...