La sécurité et la stabilité nationales « exigent la vigilance de tous et la contribution de tout un chacun », a indiqué, hier à Alger, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia. « La tragédie nationale, dont les blessures n'ont pas encore été cicatrisées, est là pour nous rappeler le prix des certitudes excessives ou des négligences mortelles. Alors péchons aujourd'hui par excès de prudence et de vigilance, plutôt que d'être surpris encore une fois », a déclaré Ouyahia à l'ouverture des travaux de la première session du conseil national du parti, après la tenue de son 5e congrès. « En parlant de la sécurité et de la stabilité du pays, nous avons également à l'esprit les manœuvres subversives promues par certaines puissances étrangères revanchardes qui n'acceptent pas encore l'indépendance de l'Algérie ou son soutien au droit des peuples à l'autodétermination, exploitant quelques mercenaires politiques qui revendiquent, aujourd'hui, l'indépendance de la Kabylie ou l'autonomie du M'zab », a-t-il dénoncé. Ouyahia a affirmé que l'Algérie « s'est largement immunisée avec la politique de la réconciliation nationale qui a cimenté notre peuple grâce à la clairvoyance et l'engagement » du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, mettant en exergue l'attachement des Algériens à l'indépendance nationale et à l'unité de leur pays. Il a également rappelé que l'Algérie disposait d'une armée « qui démontre au quotidien sa compétence et sa bravoure », et qui est dirigée par des moudjahidine « toujours fidèles au serment qu'ils ont fait aux glorieux chouhada de la Révolution de Novembre, à leur tête le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, chef suprême des Forces armées ». Ouyahia a tenu, à cette occasion, à rendre hommage à l'Armée nationale populaire « qui veille à la sécurité de notre territoire », saluant ses succès dans l'éradication du terrorisme résiduel et contre les réseaux du crime transnational « qui tentent d'inonder le pays avec la drogue et les armes de guerre ». Par ailleurs, le SG du RND a souligné que la prise en charge des défis nationaux, sécuritaires et économiques « nécessite un consensus national ou tout le moins de la sérénité dans le pays ». « Le RND appelle à l'avènement d'un consensus politique dans le respect de la Constitution, des institutions de la République ainsi que de la volonté du peuple exprimée démocratiquement par la voie des urnes », a-t-il affirmé. « En attendant, nous appelons tous les acteurs à concourir à la préservation d'un climat de sérénité qu'exige d'ailleurs l'opinion nationale », a ajouté le premier responsable du RND. Pour Ouyahia, son parti « n'acceptera jamais que l'Etat soit outragé dans l'impunité, car cela n'est dans l'intérêt de personne, comme nous l'a enseigné un passé encore récent ». Mettant en valeur la vertu du dialogue, « tradition ancestrale de notre peuple », le SG du RND a indiqué que la dernière révision constitutionnelle a permis à l'Algérie « de consolider son Etat de droit et ses libertés démocratiques ». « Cette révision a renforcé les droits politiques de l'opposition. Elle a apporté aussi des garanties supplémentaires à la liberté d'investir dans le respect de la loi », a-t-il ajouté, précisant également qu'elle avait consolidé la liberté de la presse et conforté l'indépendance du pouvoir judiciaire. « Alors, à défaut de solutions par la voie du dialogue, veillons à ce que la justice arbitre tous les désaccords et sanctionne toutes les violations de la loi », a-t-il conclu.