Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a réitéré la position « constante » de la Belgique sur la question du Sahara occidental. « Cette contestation en droit de la décision du tribunal n'affecte en rien la position constante de la Belgique sur la question politique du Sahara occidental, consistant à appuyer une solution négociée, durable et mutuellement acceptable qui respecte le principe d'autodétermination », a-t-il affirmé dans sa réponse au député fédéral Benoit Hellings qui s'inquiétait de l'intervention de la Belgique en soutien au Conseil de l'Union européenne. Le chef de la diplomatie belge a rappelé que son pays « soutient » dans ce cadre le processus de négociation entre les parties sous l'égide des Nations unies et le travail de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies. Pour rappel, le Conseil de l'UE a interjeté un appel du jugement de la Cour de justice de l'UE (CJUE), rendu le 10 décembre dernier annulant l'accord controversé sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques entre l'Union et le Maroc. Cet accord, conclu en 2012, a été, en effet, annulé au motif qu'il incluait les territoires du Sahara occidental, suite à une plainte déposée par le Front Polisario. La CJUE a relevé dans son arrêt que le Conseil de l'UE a manqué à son obligation de vérifier si l'exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental se fait ou non au profit de la population de ce territoire.