Après la Tunisie, l'Egypte, le Yémen, le Bahrein, l'Iran et de nombreux autres pays arabes et musulmans, la Libye connaît à son tour des tentions populaires. Alors que c'est aujourd'hui que devrait avoir lieu une « journée de colère » selon des appels lancés par un groupe sur Facebook (9600 membres) appelant à la chute du régime en place, 38 personnes ont été blessées, mardi soir, dans des affrontements à Benghazi, la deuxième ville du pays, à 1.000 km à l'est de Tripoli, entre des manifestants « saboteurs » et les forces de l'ordre, rapporte un journal libyen. Les forces de l'ordre seraient intervenues pour mettre fin à des affrontements entre des partisans du leader libyen Mouammar Kadhafi et des «saboteurs» parmi des manifestants qui s'étaient rassemblés pour réclamer la libération d'un avocat représentant des familles de prisonniers tués en 1996 dans une fusillade dans la prison d'Abou Salim à Tripoli. Des sources concordantes avaient auparavant indiqué que la police libyenne avait dispersé par la force un sit-in contre le pouvoir à Benghazi. Peu après, des centaines de partisans du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont défilé dans plusieurs villes du pays. Dans la matinée de mardi, des membres des familles de prisonniers dans la prison d'Abou Salim, se sont rassemblés devant un poste de police pour réclamer la libération de leur coordinateur, l'avocat Fethi Tarbel, selon le journal en ligne Al-Manara. Me Tarbel, dont les raisons d'arrestation sont inconnues, a été libéré sous la pression des familles, selon le site du journal Quryna, proche de Seif Al-Islam, fils du colonel Kadhafi. Mais la foule n'a pas quitté les lieux et d'autres personnes se sont jointes à la manifestation, ce qui a poussé les forces de l'ordre à les disperser par la force, selon le site Libya al-Youm.