Le taux de réussite au baccalauréat a atteint 49,79% pour les élèves scolarisés et 33,7% pour les candidats libres, a annoncé, hier, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. S'exprimant sur les ondes de la chaîne III de la radio algérienne, Mme Benghebrit a reconnu que ce taux est loin de l'objectif fixé dans la loi d'orientation sur l'éducation nationale, à savoir un taux de 70%. L'année dernière, le taux de réussite était de 51,36%. Pour expliquer ce recul, la ministre avance deux raisons : la fuite des sujets et les ravages causés par Facebook. « L'année était stable, les programmes respectés, malheureusement nous avons été victimes d'une action criminelle », a-t-elle déploré. Mme Benghebrit a expliqué que la fuite des sujets a fait perdre aux candidats leur concentration alors que le recours de ces derniers à des heures tardives de la nuit aux réseaux sociaux, notamment Facebook, à la recherche des sujets, a fait que ces candidats arrivaient épuisés le jour de l'examen. Concernant les résultats, la filière mathématiques vient en première position avec un taux de réussite de 63,86%, suivie par les lettres et langues étrangères (56,09%), sciences expérimentales (52,99%), techniques mathématiques génie civil (49,11%), génie électrique (46,86%), gestion économie (46,12%), lettres et philosophie (43,54%), génie mécanique (33,11%). Pour la ministre, le taux de réussite réalisé par les mathématiques est le fruit du travail et de l'engagement dans cette filière. Pour ce qui est de la refonte de l'examen du baccalauréat, la ministre a soutenu que tous les partenaires sont d'accord sur la nécessité de diminuer le nombre de jours consacrés à cet examen. Elle a évoqué, particulièrement, la possibilité d'organiser le bac sur trois jours avec les matières à option choisies par les élèves, la prise en compte du contrôle continu à partir de la deuxième année secondaire, la réduction du nombre d'heures consacrées à la matière au niveau de l'examen. Nouria Benghebrit a affirmé que la décision finale et définitive sera prise en Conseil des ministres. Concernant l'institution du bac professionnel, la ministre n'y trouve pas d'inconvénients. Mais selon elle, cette proposition « pertinente » rencontre réticence et résistance de la société. Elle a soutenu que les chiffres contredisent cette attitude de méfiance adoptée par la société vis-à-vis de la formation provisionnelle qui est une excellente opportunité qui facilite l'accès rapide au marché du travail. Abordant le volet de la formation, la première responsable de secteur de l'Education a fait savoir que 2.500 inspecteurs seront formés à l'usage du manuel scolaire, le guide pour l'enseignant et le cahier des activités. Encadrés par les concepteurs des programmes des manuels, ces derniers auront à leur tour la tâche de former les enseignants sur les mêmes sujets. Pour ce qui est des nouveaux manuels scolaires pour les élèves de la première et de la deuxième années primaires et ceux de la première année moyenne, la ministre a rassuré que les manuels sont déjà distribués. Le reste du quota va être dispatché dans les établissements avant le 10 août. Au sujet des 148.000 enseignants ayant été reçus au concours écrit mais recalés à l'épreuve orale, la ministre ne ferme pas les portes, affirmant qu'à chaque fois qu'un poste se libère, le ministère fera appel à eux.