La ministre de l'Education nationale a relevé que le taux global de réussite est inférieur à celui de l'année précédente, qui était de 51,36%. Elle a expliqué ce recul par les fuites de sujets diffusés sur les réseaux sociaux, une action criminelle qui, d'après elle, a déstabilisé les candidats. La ministre de l'Education nationale a affirmé ce mardi que «le taux de réussite au baccalauréat est de 49,79% pour les candidats scolarisés et de 33,7% pour les candidats libres». Sur les ondes de la Radio nationale chaîne III, Nouria Benghabrit a précisé que les filières qui ont enregistré les taux les plus élevés sont les mathématiques (63,26%) et lettres et langues (56,09%). Ainsi, selon la première lecture des résultats, l'on constate que le taux de réussite à ce bac 2016 est en recul par rapport à celui de l'année précédente (51,36%). Mme Benghebrit explique cela par l'«action criminelle» qui a ciblé la session du bac de cette année et le «ravage provoqué par Facebook», faisant en cela allusion aux fuites des sujets via les réseaux sociaux, qui ont déstabilisé les candidats et toute la société, dira-t-elle. «L'année était stable, les programmes respectés, malheureusement on a été victime d'une action criminell», regrette Mme Benghebrit. Les résultats complets du bac 2016 seront publiés ce soir, à 20 heures, sur le site web de l'Office national des examens et concours (Onec). En première réaction, les syndicats ont exprimé, ce matin, leur «légère satisfaction», estimant que le taux de réussite au baccalauréat pour cette année est «normal» expliquant que cela s'explique par le fait que les sujets étaient plus ou moins «abordables» et pas «difficiles». C'est un taux «appréciable», voire «acceptable», nous a déclaré ce matin, le coordonnateur national du Snapest, Meziane Meriane, joint par téléphone. Il précisera que c'est un taux qu'«il avait prédit hier lors de son passage dans une chaîne de télévision». Toutefois, pour ce syndicaliste, il y a du chemin à faire pour éviter le scénario scandaleux de cette anné. «J'espère que ce qu'on a subi cette année, ne se répétera pas pour les futures années (…), je souhaite aussi que les nouvelles réformes avec l'installation de la commission mixte pourront donner de meilleurs résultats pour l'épreuve du baccalauréat à même de stabiliser cet examen national», a-t-il renchéri. Au terme de la réunion d'hier de la commission mixte regroupant les représentants de la tutelle et les partenaires sociaux, une panoplie de propositions a été faite sur le sujet par les syndicalistes. «Le point essentiel sur lequel la quasi-totalité des syndicats de l'éducation nationale sont d'accord est la réduction du nombre de jours d'examen de 5 à 3 jours avec deux matières par jour», a déclaré Meziane Meriane. Le président de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation nationale relevant du Snapap a, pour sa part, émis le souhait de revenir au système de rachat, et ce, par le biais de la fiche de synthèse, pour forcer l'élève à ne pas quitter tôt les bancs d'école. Pour sa part, le président de l'Unpef, Sadek Dziri, a déclaré que son syndicat est pour le principe de la réduction du nombre de jours d'examen de 3 à 4 jours, à condition de l'instauration de deux fiches d'évaluation touchant toutes les matières des 2e et 3e années secondaires.