Le Comité olympique algérien (COA) a annoncé avant le départ de la délégation algérienne pour Rio que l'espoir de médailles pour le sport algérien lors de ces joutes olympiques repose sur trois ou quatre athlètes. La boxe et l'athlétisme, qui constituent les disciplines les plus prolifiques dans cette compétition planétaire, veulent perpétuer la tradition contrairement au judo qui n'a pas été à la hauteur et continue de broyer du noir depuis les deux médailles (argent et bronze) décrochées respectivement par Ammar Benikhlef et Soraya Haddad aux JO-2008 à Pékin. Si l'aviron et l'escrime ont effectué leur baptême du feu et, par ricochet, leur apprentissage dans le gotha olympique à Rio, d'autres disciplines n'arrivent pas à se frayer un chemin parmi les ténors en se contentant de faire dans la figuration à l'image de la natation, la gymnastique et l'haltérophilie féminine. Le football, seul sport collectif algérien présent à Rio, a déçu pour ses retrouvailles olympiques. D'aucuns estiment qu'il y avait réellement de la place pour un meilleur résultat, malheureusement la bande à Schürmann n'a pas évolué sur sa vraie valeur. En effet, les défections (blessures et suspensions) enregistrées avant, en début de la compétition et en plein tournoi, ont fait que les Verts n'ont pu maîtriser leur sujet, alors qu'au vu de leur prestation sur les trois matchs face respectivement au Honduras, à l'Argentine et au Portugal, les Algériens peuvent avoir beaucoup de regrets. Les judokas algériens, qui donnaient l'impression d'être capables de titiller les meilleurs mondiaux, ont fait beaucoup plus dans le vouloir que dans le pouvoir. Ayant effectué une bonne préparation selon leur témoignage, nos judokas ont été peut-être trahis par le tirage au sort et leur manque d'inspiration dès leur entame. Les Benamadi, Bouyacoub, Tayeb et autre Asselah ont combattu face à des adversaires venus à Rio pour chercher l'or ou du moins le podium, ont vu ainsi leur aventure prendre fin plus tôt que prévu puisque seuls Bouyacoub et Tayeb ont pu franchir un seul tour. Cela dit, en attendant l'entrée en lice des lutteurs et haltérophiles (hommes) qui seront en quête d'améliorer leurs performances, l'Algérie maintient toujours l'espoir de médaille (s) en misant sur les athlètes Taoufik Makhloufi (800 m et 1 500 m) et Larbi Bouraâda (décathlon), bien que les chances de ce dernier soient infimes, et les boxeurs Abdelhafid Benchebla (81 kg), qui est déjà en quarts de finale, ainsi que Mohamed Flissi (52 kg) dont l'entrée en lice en huitièmes de finale est prévue pour demain. Les Algériens croisent les doigts pour ces quatre représentants qui peuvent sauver ce qui reste à sauver pour le sport algérien à Rio.