Situées à 35 km à l'ouest de Jijel sur des falaises rocheuses, les « grottes merveilleuses » de Ziama Mansouriah sont prises d'assaut depuis le début de la saison estivale. De longues chaînes d'estivants se forment tôt le matin à l'entrée de ces grottes que l'on gagne par une passerelle métallique. Les dimensions de cet ouvrage qui a remplacé un ancien accès bâti en dur conditionnent le flux des visiteurs qui entrent par groupes, par souci de ne pas trop encombrer la grande salle aux allures hitchcockiennes, savamment éclairée par un jeu de lumières. Mises au jour lors des travaux d'ouverture de la RN-43, en direction de Béjaïa, en 1917, ces cavernes sont d'une beauté exceptionnelle et d'une rare splendeur. Elles ont une architecture dont seule la nature connaît le secret et les excavations présentent une multitude de stalactites et stalagmites aux formes de sculpture étranges. Ces concrétions de calcaire, montantes et descendantes, appelées respectivement stalagmites et stalactites, ont la particularité d'être des instruments de musique lorsqu'on les pianote à la main ou avec un objet ! On peut obtenir toute sorte de tempo, jusqu'à la samba du lointain Brésil. L'intérieur de cette grotte spacieuse maintenue dans une température constante de 18 degrés centigrades et un taux d'hygrométrie (humidité) variant entre 60 et 80 % est surtout frappant par l'impressionnante richesse en stalactites et stalagmites (concrétions calcaires) présentant des formes diverses et étranges. Le visiteur peut ainsi voir une réplique de la « tour de Pise », la représentation de Bouddha ou la statue d'une mère allaitant son bébé. Le regard du touriste ne se lasse pas de s'abandonner à l'observation des formes ou des configurations humanoïdes, animales auxquelles viennent s'ajouter des sons cristallins qui suggèrent le spectacle d'un étrange opéra des abysses. Ce joyau de la nature souterraine, si captivant que le visiteur se sent littéralement happé dans un univers hitchcockien, fut à l'origine de la création même du parc national de Taza, rappellent les responsables de cet établissement. Selon un guide chevronné détaché sur place par la direction du parc de Taza, le ruissellement continu de l'eau, sur les façades rocheuses, est, avec le temps, à l'origine de la formation des stalactites et des stalagmites qui sont, hélas, parfois dégradés par la main de l'homme, celle de visiteurs inconscients et irrespectueux de la valeur inestimable du site. « Tout visiteur, par le respect de ce qui l'entoure lors de sa présence dans ces lieux, a une part importante à prendre dans la conservation de ce fragile patrimoine pour que l'émotion puisse être partagée pendant encore quelques milliers d'années », soulignent encore les responsables du parc. Le parc animalier, l'autre curiosité de la Corniche Dans l'inventaire des curiosités de la corniche jijélienne, le parc animalier de Kissir, également situé sur la RN43 et à une dizaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya de Jijel, reste aussi une destination privilégiée des hôtes de la région. Il reçoit une moyenne de 15.000 à 20.000 visiteurs par jour, en pleine saison estivale. Mis en service en juillet 2006, ce parc de 24 hectares, situé dans la commune littorale d'El Aouana, à un jet de pierre de la grande bleue, représente, pour bon nombre de visiteurs, une bouffée d'oxygène, en plus du fait qu'il présente une bonne collection d'animaux de différentes espèces : lama (Amérique du Sud), des ours de Serbie et des singes d'Afrique. Espace très recherché et fréquenté pratiquement toute la semaine, cet ensemble verdoyant grâce à la richesse de son couvert végétal constitue un cadre de vie pour ceux et celles qui s'y rendent à la recherche d'un brin de détente et de délassement. Le musée ouvert dans l'enceinte même du parc présente une riche panoplie d'espèces animales. Cela va du lynx, en passant par les chouettes, les dauphins, un bassin d'éléphant, un museau de sanglier, le tout savamment empaillé par des taxidermistes, en plus d'une grande variété de poissons qui fréquentent les eaux de la corniche jijélienne. Entrée gratuite et guidée, la visite du parc, construit en dur, offre un échantillon de ce que recèle la région de Jijel en faune et flore. D'autres curiosités non moins importantes attendent également les visiteurs, à l'image du Grand Phare, de la grande île d'El Aouana en face du nouveau port de pêche et de plaisance ainsi que les localités situées en montagne sur les hauteurs où oxygénation, fraîcheur, dépaysement, verdure et beauté des paysages sont assurés à cent pour cent.